Édition du mercredi 22 avril 2015
La ville de Paris veut transformer près d'un tiers de ses surfaces de bureaux vides en logements
Transformer en logements près du tiers des bureaux vides de la capitale, tel est l'objectif de la mairie de Paris, qui y voit un « levier majeur » pour renforcer la mixité sociale au coeur de la ville. « La transformation de bureaux en habitation est une priorité absolue, car si nous voulons construire des logements nouveaux, il faut partir du bâti existant, c'est une évidence. Paris est la ville la plus dense d'Europe », a hier déclaré Ian Brossat, l'adjoint en charge du Logement.
De 2001 à 2012, 378 600 m2 de bureaux ont été transformés en quelque 5 400 logements dans la capitale.
Afin de faciliter ces opérations à la rentabilité économique encore aléatoire, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a demandé dans un courrier au gouvernement qu'elles puissent être « exonérées de taxes d'aménagement et aussi, de manière temporaire, de taxe foncière », a rapporté Ian Brossat.
L'objectif de la municipalité parisienne est désormais de transformer en logements « 250 000 m2 d'ici 2020 », sur les 800 000 m2 de bureaux vides, dont 300 000 m2 jugés « obsolètes » et éloignés des exigences des entreprises, selon une étude de l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme). Aujourd'hui 40% des surfaces de bureaux obsolètes sont situées dans les VIIIe et IXe arrondissements et ce sont souvent des immeubles haussmanniens, auxquels il est facile de rendre leur vocation initiale d'habitation.
Sur les trois opérations immobilières « exemplaires » mises en avant hier, deux ont été réalisées dans des immeubles rachetés par la Ville de Paris, qui s'est fixé l'objectif de financer 7 000 à 7 500 logements sociaux par an dans la capitale.
Dans le très cossu VIe arrondissement, un bel immeuble des années 30 appartenant au ministère de la Défense va abriter une résidence de 107 logements pour étudiants et jeunes travailleurs ainsi qu'un foyer de 20 logements adaptés aux personnes ayant un handicap mental. L'opération, qui sera livrée en juillet, aura coûté 14,7 millions d'euros.
Dans le IVe arrondissement, quai des Célestins, d'anciens bureaux de la ville de Paris ont cédé la place l'an dernier à une « maison des générations » aux imprenables vues sur la Seine. Deux immeubles, l'un haussmannien et l'autre Art Déco, ont été réunis autour d'une cour intérieure abritant des espaces communs à un foyer de jeunes travailleurs (de 47 logements sociaux PLAI, destinés aux plus modestes) et à une résidence pour personnes âgées (45 logements PLUS, ciblés sur les classes moyennes), pour 11,2 millions d'euros.
La régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), qui a réalisé une trentaine d'opérations de ce type en 6 ans, a signé avec l'Etat un bail emphytéotique de 55 ans, ce qui réduit le coût du foncier.
Menée par le groupe de BTP Eiffage, propriétaire des murs et maître d'ouvrage, la dernière opération entièrement privée, a permis de créer 544 logements (étudiants et résidentiels) dans une tour de 18 étages des années 70, Le Palatino (XIIIe arrondissement).
De 2001 à 2012, 378 600 m2 de bureaux ont été transformés en quelque 5 400 logements dans la capitale.
Afin de faciliter ces opérations à la rentabilité économique encore aléatoire, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a demandé dans un courrier au gouvernement qu'elles puissent être « exonérées de taxes d'aménagement et aussi, de manière temporaire, de taxe foncière », a rapporté Ian Brossat.
L'objectif de la municipalité parisienne est désormais de transformer en logements « 250 000 m2 d'ici 2020 », sur les 800 000 m2 de bureaux vides, dont 300 000 m2 jugés « obsolètes » et éloignés des exigences des entreprises, selon une étude de l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme). Aujourd'hui 40% des surfaces de bureaux obsolètes sont situées dans les VIIIe et IXe arrondissements et ce sont souvent des immeubles haussmanniens, auxquels il est facile de rendre leur vocation initiale d'habitation.
Sur les trois opérations immobilières « exemplaires » mises en avant hier, deux ont été réalisées dans des immeubles rachetés par la Ville de Paris, qui s'est fixé l'objectif de financer 7 000 à 7 500 logements sociaux par an dans la capitale.
Dans le très cossu VIe arrondissement, un bel immeuble des années 30 appartenant au ministère de la Défense va abriter une résidence de 107 logements pour étudiants et jeunes travailleurs ainsi qu'un foyer de 20 logements adaptés aux personnes ayant un handicap mental. L'opération, qui sera livrée en juillet, aura coûté 14,7 millions d'euros.
Dans le IVe arrondissement, quai des Célestins, d'anciens bureaux de la ville de Paris ont cédé la place l'an dernier à une « maison des générations » aux imprenables vues sur la Seine. Deux immeubles, l'un haussmannien et l'autre Art Déco, ont été réunis autour d'une cour intérieure abritant des espaces communs à un foyer de jeunes travailleurs (de 47 logements sociaux PLAI, destinés aux plus modestes) et à une résidence pour personnes âgées (45 logements PLUS, ciblés sur les classes moyennes), pour 11,2 millions d'euros.
La régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), qui a réalisé une trentaine d'opérations de ce type en 6 ans, a signé avec l'Etat un bail emphytéotique de 55 ans, ce qui réduit le coût du foncier.
Menée par le groupe de BTP Eiffage, propriétaire des murs et maître d'ouvrage, la dernière opération entièrement privée, a permis de créer 544 logements (étudiants et résidentiels) dans une tour de 18 étages des années 70, Le Palatino (XIIIe arrondissement).
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