Édition du mercredi 28 novembre 2018
La Réunion : appel à un blocage total pour l'arrivée d'Annick Girardin
Un appel au blocage total de l'île de La Réunion mercredi, jour de l'arrivée de la ministre des Outre-mer Annick Girardin pour aller à la rencontre des « gilets jaunes », circule sur les réseaux sociaux depuis lundi soir.
Dans l'après-midi, quatre gros barrages en place depuis 10 jours ont été démantelés par les gendarmes mobiles après des affrontements avec les manifestants. Ces derniers ont jeté des galets vers les forces de l'ordre, qui ont riposté à coup de gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l'AFP.
« Est-ce que ça vaut encore le coup de parler à la ministre puisque la seule réponse du gouvernement est la répression ? », se sont ensuite interrogés plusieurs manifestants auprès de l'AFP. Un appel à remettre en place tous les barrages au petit matin, mercredi, a été lancé sur les réseaux sociaux.
Les auteurs de l'appel initial voulaient atteindre le chiffre de 300 barrages dans toute l'île et ont demandé à la population : « Restez chez vous ou venez aux barrages ». Mais le port-est, seul port marchand de l'île, est toujours paralysé et les rayons des commerces, y compris ceux d'alimentation, se vident.
Une quarantaine de barrages bloquaient des routes lundi, un record depuis le début de la mobilisation le 17 novembre. Aucune violence urbaine significative n'a été notée dans la nuit de lundi à mardi.
La ministre a indiqué lundi qu'elle irait à la rencontre des « gilets jaunes » sur les barrages et ferait des annonces concernant l'emploi et le coût de la vie. Son engagement semble apprécié par les « gilets jaunes » qui ne veulent plus du préfet pour interlocuteur.
Les revendications des « gilets jaunes » réunionnais sont très larges: de la suppression des charges sociales à une meilleure prise en compte « des besoins des Réunionnais » en passant par la fin de l'octroi de mer.
Lundi après-midi, répondant à la demande d'Annick Girardin, le préfet a annoncé, quatre jours avant la date habituelle, une baisse du prix des carburants.
À La Réunion comme dans tous les territoires d’outre-mer, le prix maximal de vente des carburants est fixé tous les mois par le préfet. Indexé sur celui du baril, il est annoncé en fin de mois pour une application le premier jour de chaque mois.
Avec 13 centimes de moins, c'est le prix du sans plomb qui diminue le plus, passant de 1,56 euro à 1,43 euro le litre, le gazole de 1,28 euro à 1,21 euro.
Le préfet a également annoncé une série de « mesures d'accompagnement » pour les entreprises économiquement touchées par les 11 jours de mobilisation des « gilets jaunes », notamment un échéancier pour le paiement des cotisations sociales d’octobre, novembre et décembre.
Les banques locales se sont engagées à examiner avec « bienveillance » les dossiers présentés. (AFP)
Dans l'après-midi, quatre gros barrages en place depuis 10 jours ont été démantelés par les gendarmes mobiles après des affrontements avec les manifestants. Ces derniers ont jeté des galets vers les forces de l'ordre, qui ont riposté à coup de gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l'AFP.
« Est-ce que ça vaut encore le coup de parler à la ministre puisque la seule réponse du gouvernement est la répression ? », se sont ensuite interrogés plusieurs manifestants auprès de l'AFP. Un appel à remettre en place tous les barrages au petit matin, mercredi, a été lancé sur les réseaux sociaux.
Les auteurs de l'appel initial voulaient atteindre le chiffre de 300 barrages dans toute l'île et ont demandé à la population : « Restez chez vous ou venez aux barrages ». Mais le port-est, seul port marchand de l'île, est toujours paralysé et les rayons des commerces, y compris ceux d'alimentation, se vident.
Une quarantaine de barrages bloquaient des routes lundi, un record depuis le début de la mobilisation le 17 novembre. Aucune violence urbaine significative n'a été notée dans la nuit de lundi à mardi.
La ministre a indiqué lundi qu'elle irait à la rencontre des « gilets jaunes » sur les barrages et ferait des annonces concernant l'emploi et le coût de la vie. Son engagement semble apprécié par les « gilets jaunes » qui ne veulent plus du préfet pour interlocuteur.
Les revendications des « gilets jaunes » réunionnais sont très larges: de la suppression des charges sociales à une meilleure prise en compte « des besoins des Réunionnais » en passant par la fin de l'octroi de mer.
Lundi après-midi, répondant à la demande d'Annick Girardin, le préfet a annoncé, quatre jours avant la date habituelle, une baisse du prix des carburants.
À La Réunion comme dans tous les territoires d’outre-mer, le prix maximal de vente des carburants est fixé tous les mois par le préfet. Indexé sur celui du baril, il est annoncé en fin de mois pour une application le premier jour de chaque mois.
Avec 13 centimes de moins, c'est le prix du sans plomb qui diminue le plus, passant de 1,56 euro à 1,43 euro le litre, le gazole de 1,28 euro à 1,21 euro.
Le préfet a également annoncé une série de « mesures d'accompagnement » pour les entreprises économiquement touchées par les 11 jours de mobilisation des « gilets jaunes », notamment un échéancier pour le paiement des cotisations sociales d’octobre, novembre et décembre.
Les banques locales se sont engagées à examiner avec « bienveillance » les dossiers présentés. (AFP)
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