Édition du mardi 1er mars 2005
La région Languedoc-Roussillon vote la plus forte hausse (52%) d'impôt en France mais 75% de la population ne serait pas concernée
Le conseil régional du Languedoc-Roussillon, présidé par le socialiste Georges Frêche, a adopté lundi son budget, doté d'une hausse des impôts régionaux de 52%, la plus forte de France.
Lui-même en augmentation de 40% à 765 millions d'euros, ce "budget offensif", selon le président de région, fixe notamment comme priorité la modernisation des transports, le développement de la formation professionnelle ainsi que la rénovation des lycées.
La hausse de la fiscalité repose sur une augmentation de près de 80% de la part régionale de la taxe professionnelle et de celle sur le foncier bâti, supportés par les entreprises et les propriétaires, locataires et agriculteurs étant volontairement épargnés, de même que la taxation sur les cartes grises.
"Cela signifie que quelqu'un qui paye 1 000 euros pour le foncier bâti donnait 50 euros à la région. Pour lui, la hausse d'impôt de 80% se traduira par une augmentation d'environ 40 euros, soit l'équivalent de neuf paquets de cigarettes par an", a explicité un porte-parole du conseil régional, Gilles Gagnaire. Selon ce dernier, "75% de la population n'est pas concernée par cette hausse". La part de la région pour le foncier bâti représentait jusqu'à présent 5% de l'ensemble de la fiscalité directe locale, a-t-il souligné.
Georges Frêche avait lié cette augmentation globale de la fiscalité à "la décentralisation à la mode Raffarin" ainsi qu'aux dépenses de son prédécesseur, l'UMP Jacques Blanc, élu avec les voix de l'extrême-droite en 1998.
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