Édition du vendredi 28 juillet 2006
La parité hommes-femmes pourrait être introduite dans les exécutifs des communes de plus de 3 500 habitants et renforcée dans les intercommunalités
Le ministre délégué aux Collectivités territoriales, Brice Hortefeux, a confirmé mercredi à lAssemblée des communautés de France (ADCF) que le gouvernement prépare un projet de loi sur la parité dans la vie politique.
Selon la lettre hebdomadaire « ADCF-Direct », le texte serait « prochainement » présenté au Conseil des ministres et viserait à introduire la parité dans les exécutifs (1) des régions et des communes de plus de 3 500 habitants et, enfin, à renforcer la parité dans lintercommunalité.
Le ministre délégué semble donc avoir renoncé à la proposition du président de lUMP détendre la parité aux communes de 2 500 à 3 500 habitants.
Pour les élections législatives, serait accrue la pénalité financière imputée sur la première fraction de laide publique aux partis politiques en cas de non-respect de la parité entre les candidats de chaque sexe. La règle serait que « si lécart entre le nombre dhommes et de femmes présentés par un parti dépasse 2 %, laide publique qui lui revient serait diminuée dun pourcentage non plus égal à la moitié mais aux trois-quarts de cet écart rapporté au nombre total de candidats ».
Le renforcement de la parité au sein des régions et des communes de plus de 3 500 habitants se traduirait par des élections au scrutin de liste avec liste composée alternativement dun candidat de chaque sexe des membres des commissions permanentes des régions et des adjoints aux maires dans les communes.
Enfin, toujours selon « ADCF-Direct », le mode de scrutin serait proportionnel dans les régions et à la majorité absolue dans les communes concernées. Le renforcement de la parité dans lintercommunalité est envisagé par le projet de loi à travers de nouvelles modalités de désignation des délégués communautaires par les conseils municipaux des communes de plus de 3 500 habitants. En lieu et place du système uninominal actuel (dans les communautés de communes et dagglomération), serait instauré un scrutin de liste majoritaire qui, sur le même principe, imposerait des listes composées alternativement de candidats de chaque sexe. Ce nouveau système sappliquerait dès le prochain renouvellement des conseils municipaux.
Le système en vigueur demeurerait en revanche inchangé pour les communes de moins de 3 500 habitants.
(1) Et non les seuls conseils élus. Pour l'heure, seuls les conseils municipaux des communes de plus 3 500 habitants doivent compter autant d'hommes que de femmes.
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