Édition du mardi 27 octobre 2009
La loi tendant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d'association accueillant des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence est validée
Le Conseil constitutionnel a validé la loi tendant à garantir la parité de financement entre les écoles élémentaires publiques et privées sous contrat d'association lorsqu'elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence, contre laquelle un recours avait été formulé par plus de soixante députés.
Le Conseil constitutionnel a rejeté les griefs soulevés par les requérants et jugé la loi déférée conforme à la Constitution.
Le Conseil a dabord jugé les articles 1er et 2 de la loi conformes au principe de laïcité. «Comme il l'a déjà jugé à plusieurs reprises (n° 77-87 DC du 23 novembre 1977, n° 93-329 DC du 13 janvier 1994, n° 99-414 DC du 8 juillet 1999), indique un communiqué, le principe de laïcité ne fait pas obstacle à la possibilité pour le législateur de prévoir, sous réserve de fonder son appréciation sur des critères objectifs et rationnels, la participation des collectivités publiques au financement du fonctionnement des établissements d'enseignement privé sous contrat d'association selon la nature et l'importance de leur contribution à l'accomplissement des missions d'enseignement. La loi déférée ne méconnaît pas ces exigences.»
Par ailleurs, le Conseil a écarté le grief tiré du principe de libre administration des collectivités territoriales. «La loi déférée n'emporte en effet ni création, ni extension de compétences en matière de contribution des communes aux frais de fonctionnement des classes élémentaires des établissements du premier degré privés sous contrat d'association.»
Enfin, le Conseil a «écarté le grief tiré du principe d'égalité devant les charges publiques. Là aussi ce grief manquait en fait. Si l'école publique de la commune de résidence dispose de capacités d'accueil, la commune n'aura pas, sauf dans le cas des exceptions définies par la loi, à prendre en charge les dépenses afférentes à l'inscription dans une école privée située dans une autre commune.»
Fin septembre dernier, l'AMF s'était félicitée d'avoir obtenu gain de cause (voir ci-dessous nos informations du 29 septembre 2009).
(1) Décision n° 2009-591 DC, 22 octobre 2009. Pour accéder au texte de la décision, voir lien ci-dessous.
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