Édition du vendredi 20 juin 2003
La loi SRU a induit plus d'opérations immobilières d'acquisitions-améliorations par les collectivités locales que de constructions de logements neufs
La loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU) a induit plus dopérations immobilières dacquisitions-améliorations par les collectivités locales que de constructions de logements neufs, note lInsee dans une récente étude portant sur les perspective de la construction en 2003 (1). Ainsi,« alors que les mesures de relance du logement social ont porté en 2001 sur la construction neuve, elles se sont plutôt réorientées en 2002 vers des opérations dacquisition-amélioration, en particulier à cause de la loi SRU. »
LInsee rappelle que cette loi impose un quota de 20 % de logements sociaux aux communes de plus de 3 500 habitants situées dans des agglomérations de plus de 50 000 habitants. « Pour sy conformer, celles-ci ont acquis de nombreux logements à réhabiliter, opérations moins coûteuses et plus rapides à mettre en oeuvre que la construction de logements neufs. »
Néanmoins, début 2003, la construction neuve reste lélément moteur de la croissance du bâtiment, soutenue en particulier par une pénurie de logements locatifs dans les grandes villes.
Après quatre années de croissance, la construction fléchit en 2002 : la production diminue de 0,7 % en volume dans le bâtiment et de 2 % dans les travaux publics. La construction de logements redevient lélément moteur de la croissance du bâtiment alors que la construction de bâtiments non résidentiels régresse.
Les travaux publics subissent un ralentissement des commandes, surtout dû à la baisse dinvestissement des collectivités locales.
Compte tenu des niveaux élevés atteints depuis 1999 et maintenus jusquen 2001, la construction a cependant bien résisté en 2002. De ce fait, le secteur ne perd aucun emploi permanent, lajustement ayant porté uniquement sur les effectifs intérimaires.
Pour 2003, les perspectives continuent dêtre meilleures pour la construction de logements que pour les bureaux, bâtiments industriels et travaux publics.
La légère baisse se 2002 recouvre toutefois trois situations bien différentes : une construction de logements en légère progression, une activité dentretien-amélioration quasi-stable, et un secteur non-résidentiel en net recul.
Depuis 1999, le nombre de logements mis en chantier a toujours dépassé les 300 000 unités. Cest encore le cas en 2002, avec 192 000 logements individuels et 111 000 logements collectifs.
La construction neuve résidentielle a en effet bénéficié de plusieurs atouts : la hausse continue du revenu des ménages, le bas niveau des taux dintérêt, le prêt à taux zéro réservé aux primo-accédants à la propriété, ainsi que les différents dispositifs damortissement destinés aux propriétaires-bailleurs.
La maison individuelle représente toujours le secteur le plus porteur, avec 63 % des mises en chantier en 2002, alors que le logement collectif régresse légèrement (- 1 %) ; cette baisse est surtout due au logement locatif social (41 000 logements neufs en 2002 contre 44 000 en 2001).
« Fléchissement limité de la construction en 2002 2003 » - « INSEE Première » n° 906, juin 2003.c=
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