Édition du jeudi 10 janvier 2019
La DGCL identifie cinq profils budgétaires et financiers des communes
Dans son dernier bulletin d’information statistique (BIS), la Direction générale des collectivités locales a identifié cinq profils budgétaires et financiers de communes qui « se ressemblent et adoptent des choix budgétaires et financiers similaires », à partir des principaux agrégats comptables issus des comptes de gestion de 2012 à 2017. Les communes classées dans ces cinq catégories se différencient par leur volume budgétaire, leur choix en matière d’investissement, leurs moyens de financement, leur capacité à équilibrer dépenses et recettes de fonctionnement, mais aussi par leur taille, leur situation géographique et économique.
Trois profils majeurs : les « investisseuses-emprunteuses », celles aux « plus forts » et « plus faibles » budgets
La première catégorie définie par l’auteure du bulletin regroupe plus d’un tiers des communes. Elle est essentiellement composée de communes urbaines, qui y sont surreprésentées (26,9 % contre 20,1 % en moyenne), ainsi que de communes touristiques (8,3 % contre 5,9 % en moyenne). Le revenu moyen par habitant y est également un peu plus élevé que la moyenne (13 500 euros contre 13 200 euros en moyenne). Ces communes concentrent celles ayant « les volumes budgétaires par habitant les plus importants ». L’épargne brute, la dette mais aussi les recettes et dépenses de fonctionnement par habitant y sont plus élevées qu’ailleurs ou que la moyenne. Leur capacité de désendettement est toutefois plus courte que pour l’ensemble des communes.
Le deuxième groupe s’oppose au premier en ce qu’il rassemble les communes ayant « les plus faibles volumes budgétaires » ; que ce soit en termes de dépenses et recettes de fonctionnement par habitant (près de deux fois moins élevées que celles de la première classe), de revenu moyen par habitant, de dépenses d’investissement (avec 148 euros par habitant contre 296 euros en moyenne) et, par conséquent, d’endettement. Représentant plus d’un quart des communes, cette catégorie voit les communes rurales y être surreprésentées.
Les communes « investisseuses-emprunteuses », c’est-à-dire qui ont « une propension à investir sensiblement plus marquée », représente la troisième classe identifiée par la DGCL et représente, elles aussi, près d’un quart des communes. Les communes urbaines y sont surreprésentées. Si leur niveau moyen d’investissement est plus élevé que la moyenne (avec 368 euros par habitant), elles doivent emprunter pour réaliser leurs investissements puisque « leur épargne brute et leurs recettes d’investissement ne suffisent pas à combler leur besoin de financement », observe l’auteure de l’étude.
« Le niveau moyen d’emprunts par habitant y est de fait le plus élevé des cinq groupes de communes (164 euros par habitant, contre 83 euros par habitant en moyenne), et en conséquence leur taux d’endettement aussi (86,5 %, pour un taux d’endettement moyen de 79,9 % sur la période 2012-2017) », constate la DGCL.
10 % de communes à l’épargne brute élevée et 5 % en apparente difficulté
À l’inverse, la quatrième classe concentre des communes avec une dette très faible et une gestion « prudente » ayant « une aversion au risque financier assez marquée ». Si les volumes budgétaires par habitant n’y sont « pas très élevés », leur niveau d’épargne brute l’est, « ce qui leur permet de financer leurs investissements sans emprunter ». Ce sont essentiellement des communes rurales (à 95 %), dont les habitants ont un revenu plus faible que la moyenne (12 000 euros).
Enfin, la dernière catégorie regroupe les communes semblant en difficulté concernant leur gestion budgétaire. Les communes rurales y sont surreprésentées et elles ont le revenu moyen par habitant le plus faible des cinq classes (11 660 euros). Selon l’auteure du bulletin, elles ont « une épargne brute négative » et « leurs recettes d’investissement, bien que supérieures à la moyenne ne suffisent alors pas à financer les dépenses d’investissement ». Elles ont donc un besoin de financement « élevé » (-109 euros par habitant, alors qu’en moyenne les communes dégagent une capacité de financement de +13 euros par habitant).
Les communes peuvent passer d’une classe à une autre au cours des années
Mais ces situations ne sont pas toujours figées et les situations des communes au sein de chacune des classes ne sont pas statiques. « Les communes peuvent passer d’une classe à une autre au cours des années, en fonction de l’évolution de leur comportement budgétaire et financier », observe la DGCL qui note, toutefois, que « ceci est toutefois davantage vérifié pour certaines classes ». En effet, si les communes de classes 1,2 et 4 appartiennent à des catégories plus « pérennes » puisqu’elles passent en moyenne « entre 3 et 3,5 années » dans leur classe, les communes issues des classes 3 et 5 appartiennent à des profils plus « transitoires » étant donné qu’elles restent « moins de deux ans » dans leur classe (un an et demi même pour les communes classées en « apparente difficulté » ).
Télécharger le BIS.
Trois profils majeurs : les « investisseuses-emprunteuses », celles aux « plus forts » et « plus faibles » budgets
La première catégorie définie par l’auteure du bulletin regroupe plus d’un tiers des communes. Elle est essentiellement composée de communes urbaines, qui y sont surreprésentées (26,9 % contre 20,1 % en moyenne), ainsi que de communes touristiques (8,3 % contre 5,9 % en moyenne). Le revenu moyen par habitant y est également un peu plus élevé que la moyenne (13 500 euros contre 13 200 euros en moyenne). Ces communes concentrent celles ayant « les volumes budgétaires par habitant les plus importants ». L’épargne brute, la dette mais aussi les recettes et dépenses de fonctionnement par habitant y sont plus élevées qu’ailleurs ou que la moyenne. Leur capacité de désendettement est toutefois plus courte que pour l’ensemble des communes.
Le deuxième groupe s’oppose au premier en ce qu’il rassemble les communes ayant « les plus faibles volumes budgétaires » ; que ce soit en termes de dépenses et recettes de fonctionnement par habitant (près de deux fois moins élevées que celles de la première classe), de revenu moyen par habitant, de dépenses d’investissement (avec 148 euros par habitant contre 296 euros en moyenne) et, par conséquent, d’endettement. Représentant plus d’un quart des communes, cette catégorie voit les communes rurales y être surreprésentées.
Les communes « investisseuses-emprunteuses », c’est-à-dire qui ont « une propension à investir sensiblement plus marquée », représente la troisième classe identifiée par la DGCL et représente, elles aussi, près d’un quart des communes. Les communes urbaines y sont surreprésentées. Si leur niveau moyen d’investissement est plus élevé que la moyenne (avec 368 euros par habitant), elles doivent emprunter pour réaliser leurs investissements puisque « leur épargne brute et leurs recettes d’investissement ne suffisent pas à combler leur besoin de financement », observe l’auteure de l’étude.
« Le niveau moyen d’emprunts par habitant y est de fait le plus élevé des cinq groupes de communes (164 euros par habitant, contre 83 euros par habitant en moyenne), et en conséquence leur taux d’endettement aussi (86,5 %, pour un taux d’endettement moyen de 79,9 % sur la période 2012-2017) », constate la DGCL.
10 % de communes à l’épargne brute élevée et 5 % en apparente difficulté
À l’inverse, la quatrième classe concentre des communes avec une dette très faible et une gestion « prudente » ayant « une aversion au risque financier assez marquée ». Si les volumes budgétaires par habitant n’y sont « pas très élevés », leur niveau d’épargne brute l’est, « ce qui leur permet de financer leurs investissements sans emprunter ». Ce sont essentiellement des communes rurales (à 95 %), dont les habitants ont un revenu plus faible que la moyenne (12 000 euros).
Enfin, la dernière catégorie regroupe les communes semblant en difficulté concernant leur gestion budgétaire. Les communes rurales y sont surreprésentées et elles ont le revenu moyen par habitant le plus faible des cinq classes (11 660 euros). Selon l’auteure du bulletin, elles ont « une épargne brute négative » et « leurs recettes d’investissement, bien que supérieures à la moyenne ne suffisent alors pas à financer les dépenses d’investissement ». Elles ont donc un besoin de financement « élevé » (-109 euros par habitant, alors qu’en moyenne les communes dégagent une capacité de financement de +13 euros par habitant).
Les communes peuvent passer d’une classe à une autre au cours des années
Mais ces situations ne sont pas toujours figées et les situations des communes au sein de chacune des classes ne sont pas statiques. « Les communes peuvent passer d’une classe à une autre au cours des années, en fonction de l’évolution de leur comportement budgétaire et financier », observe la DGCL qui note, toutefois, que « ceci est toutefois davantage vérifié pour certaines classes ». En effet, si les communes de classes 1,2 et 4 appartiennent à des catégories plus « pérennes » puisqu’elles passent en moyenne « entre 3 et 3,5 années » dans leur classe, les communes issues des classes 3 et 5 appartiennent à des profils plus « transitoires » étant donné qu’elles restent « moins de deux ans » dans leur classe (un an et demi même pour les communes classées en « apparente difficulté » ).
A.W.
Télécharger le BIS.
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