Édition du lundi 6 avril 2009
La dette des administrations publiques locales progresse au même rythme que les années précédentes mais leur besoin de financement se creuse
Selon l'INSEE, à la fin du quatrième trimestre 2008, la dette publique sétablit à 1.327,1 milliards deuros, en hausse de 42,9 milliards deuros par rapport au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du PIB, la dette se situe à 68,0%, en hausse de 1,9 point par rapport au trimestre précédent.
Au sein de la dette publique, la dette des administrations publiques locales progresse de 12,4 milliards deuros, selon l'INSEE, «un rythme comparable à celui observé les années précédentes sur le quatrième trimestre.» institut relève que les administrations publiques locales ont plutôt recours à lemprunt, en particulier à long terme, pour le financement de leurs investissements.
La dette de lÉtat, quant à elle, augmente de 40 milliards deuros. Elle est en particulier impactée par le financement de la Société de prise de participation de lÉtat (SPPE, 11,6 milliards deuros), de la reprise des dettes de lERAP (2,4 milliards deuros), et du régime agricole (FFIPSA, 8 milliards deuros).
La dette des administrations de sécurité sociale diminue de 23,9 milliards deuros en raison des reprises de dette (FFIPSA et ACOSS) et de la poursuite du désendettement de lUNEDIC. Elle sétablit à 35,1 milliards deuros.
La dette des administrations publiques est principalement constituée de titres à long terme (Obligations assimilables du Trésor, Bons du Trésor à intérêts annuels, etc.) émis par lÉtat.
Parallèlement, lINSEE étudie le besoin de financement des administrations publiques.
La dégradation en 2008 de ce besoin (-14,6 milliards deuros) résulte principalement de celle des administrations centrales (État et organismes divers dadministration centrale). Le besoin de financement des administrations publiques locales et celui des administrations de sécurité sociale se creusent également mais dans une moindre mesure (respectivement de 0,9 milliard deuros et 0,6 milliard deuros).
En 2008, le déficit public notifié sélève à 65,9 milliards deuros, soit 3,4% du PIB. Le déficit se dégrade de 14,6 milliards deuros. Les administrations centrales, en particulier lÉtat, sont à lorigine de lessentiel de cette détérioration. La faible progression des recettes publiques (+2,3%), plus lente que celle des dépenses publiques (+3,7%), explique le creusement du déficit. La part de ces recettes rapportée au PIB diminue de 49,6% à 49,3% et celle des dépenses passe de 52,3% à 52,7%.
Le taux de prélèvements obligatoires diminue de 0,4 point en 2008 (42,8% du PIB après 43,2 % en 2007) en raison de la faible progression des impôts (+1,6%).
La dette publique notifiée, qui sélève fin 2008 à 1 327,1 milliards deuros, sest accrue de 9,8%, après +5,1% en 2007. Elle correspond à la dette brute consolidée en valeur nominale du secteur des administrations publiques. Elle atteint 68,0% du PIB fin 2008, contre 63,8% fin 2007. La progression de la dette publique nette est moindre: elle sétablit à 61,3%, après 59,1% en 2007. En particulier, les mesures daide au secteur financier intervenues en fin dannée nont quasiment pas dimpact sur lévolution de la dette publique nette (+1,0 milliard deuros) alors quelles contribuent à augmenter la dette publique notifiée de 24,6 milliards deuros.
- Pour accéder aux comptes nationaux des administrations publiques (premiers résultats), voir premier lien ci-dessous.
- Pour accéder à la dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques, voir deuxième lien ci-dessous.
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