Édition du mardi 25 avril 2006
La dépense française en matière de protection de l'environnement s'accroît depuis 1990 près de deux fois plus rapidement que la richesse nationale
Nelly Olin a présidé le 18 avril dernier la réunion annuelle de la Commission des comptes et de léconomie de lenvironnement.
Lors de cette réunion ont été présentés le rapport annuel sur les comptes de léconomie de lenvironnement (2004) et un rapport sur le thème «Mobilité, transport, environnement».
Selon le ministère, le rapport sur les comptes de léconomie de lenvironnement en 2004 montre que la dépense par la société française en matière de protection de lenvironnement saccroît depuis 1990 nettement plus rapidement que la richesse nationale (6,1% par an contre 3,4%). «Cela est révélateur de la prise de conscience par les Français de limportance de lécologie et du développement durable. Aujourdhui, 1,5% de lemploi total, cest-à-dire 370.000 emplois, est lié à lenvironnement. Ces activités ont créé 3.300 emplois en 2004.»
Ces comptes traduisent aussi la «montée en puissance de préoccupations telles que la protection de la biodiversité. Les montants affectés à la gestion despaces protégés ou sensibles, tels les parcs nationaux, les réserves naturelles ou les rivières, progressent ainsi de près de 10% par an.» Leffort de recherche dans les domaines de lenvironnement doit également être souligné. De même leffort accru dinvestissement est le reflet dune meilleure prise en compte des questions environnementales dans la gestion de lépuration des eaux usées ou des déchets.
Quant au rapport thématique «Mobilité, transport et environnement», fruit dune collaboration entre le ministère de lEcologie et le ministère de Equipement, après une analyse de la mobilité, il dresse un constat des pressions exercées par les transports sur lenvironnement, non seulement en termes démissions de gaz à effet de serre et de polluants nuisibles à la santé mais aussi de bruit ou de fragmentation des habitats naturels. Le calcul économique, familier au secteur des transports, sera amené à intégrer de mieux en mieux lenvironnement.
Avec, sur les vingt dernières années, le doublement du réseau autoroutier, une croissance de 90% du fret routier et lajout tous les ans de 450.000 véhicules particuliers au parc automobile, le transport est le secteur dont la contribution à la croissance des émissions de gaz à effet de serre est la plus importante et la plus soutenue.
La ministre a rappelé lobjectif «de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre, ce rapport met notamment en évidence la nécessité de mobiliser tous les leviers dactions: progrès technologiques, mais aussi mesures incitatives importantes pour orienter les pratiques de mobilité».</script
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