Édition du jeudi 5 juillet 2007
La demande de logements sociaux a explosé en région parisienne
Paris et ses trois départements limitrophes cumulent près de 70% des demandes de logements sociaux en Ile-de-France. Malgré l'augmentation continue du parc, une sur quatre seulement est satisfaite, indique le quotidien "Les Echos" (5/7).
On comptait 374.000 demandes de logement social locatif en Ile-de-France au 1er janvier 2006, soit un nombre quatre fois plus élevé que les 90.000 emménagements réalisés dans le parc social en 2005, selon l'Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région (IAURIF). Depuis trente-cinq ans, les demandeurs représentent toujours environ 7% des ménages, mais leur nombre a progressé de près de 110.000 alors que le parc social a plus que doublé en passant de 16% à 23% du parc total occupé. La «proportion de 7% semble donc pour le moment incompressible et montre que depuis les années 1970 une fraction non négligeable des ménages franciliens rencontre de réelles difficultés à se loger», note l'IAURIF.
Les départements les plus denses, les mieux dotés en activités et où les loyers sont les plus élevés concentrent la demande, à commencer par Paris (28% du total), suivi de la Seine-Saint-Denis (13,7%), à égalité avec les Hauts-de-Seine (13,6%), et du Val-de-Marne (12,7%). Les quatre autres départements d'Ile-de-France (Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d'Oise) cumulent 32,1% de la demande. L'enquête confirme que, depuis les années 1970, la demande est moins motivée par des questions familiales que par des conditions sociales découlant de l'augmentation du nombre de familles monoparentales, du chômage ou de loyers inaccessibles pour certains familles modestes.
L'IAURIF observe aussi que «les populations les plus marginales» (SDF, squatters, ménages vivant en caravane ou sous procédure d'expulsion) et les plus fragiles sont peu présentes dans les fichiers de demandeurs. «L'important effort de production de logements sociaux à réaliser dans les années à venir pour répondre à la demande (...) renvoie au volontarisme des élus», concluent les auteurs de l'étude qui soulèvent aussi la question de la correspondance entre les normes de ces logements et les attentes des demandeurs difficiles à satisfaire dans les enveloppes financières prévues.
Pour accéder à l'étude complète, voir lien ci-dessous.c=http://www.domaincld.com
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