Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 10 janvier 2003
Sécurité

La délinquance en France a augmenté de près de 1,30% en 2002, notamment en zones périurbaines et rurales

La délinquance en France, avec quelque 4 115 000 faits constatés, a augmenté de près de 1,30% en 2002, hausse surtout marquée dans les zones périurbaines et rurales alors que ce chiffre est en baisse dans les villes. Ces données sont issues des éléments recueillis et recoupés jeudi par l'AFP. Les statistiques officielles seront rendues publiques lundi matin au ministère de l'Intérieur. La délinquance 2002 a baissé en zone police tandis qu'elle a augmenté en zone gendarmerie. Dans la seule zone de compétence de la police nationale (les villes), la délinquance enregistrée en 2002 marque une baisse approchant 1,50%, après une hausse de 6,23% en 2001. Globalement, la délinquance a été généralement jugulée dans les métropoles urbaines et les grandes villes, avec une forte décélération depuis mai, comme en ont témoigné les statistiques mensuelles diffusées par le ministère de l'Intérieur depuis cette époque. Après une hausse générale de la délinquance de 4,80% de janvier à avril 2002 par rapport à la même période de l'année précédente, les mois suivants ont, à deux exceptions près (juillet et septembre), enregistré chacun une baisse, allant de 0,69% (mai) à 8,45% (août) en zone police. En revanche, dans les zones de compétence de la gendarmerie (campagnes et périphéries urbaines), la délinquance a marqué une hausse de l'ordre de 8,50%, inférieure, toutefois, à celles à deux chiffres enregistrées les années précédentes (11,89% en 2001 par rapport à 2000). A l'inverse de la zone police, chaque mois depuis mai a été marqué par une hausse, de 3,04% en novembre à 19,67% en mai. Seul le mois d'octobre a été en baisse (- 0,69%). Parmi les explications possibles à cet écart entre les chiffres de la police et de la gendarmerie, le phénomène du "guichet unique". Ce dernier permet depuis quelques mois à toute personne de déposer plainte dans n'importe quel commissariat ou brigade, ce qui a pu accroître artificiellement le nombre de faits rapportés. Auparavant, on ne pouvait déposer plainte que sur le lieu même où le délit avait été commis. En 2001, la délinquance avait augmenté de 7,69% avec, pour la première fois, la barre des quatre millions de faits constatés (4 061 792).

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