Édition du lundi 6 janvier 2014
La culture apporte 3,2% de la richesse nationale
La culture contribue à hauteur de 3,2% à la richesse nationale (PIB), représentant 58 milliards d'euros de valeur ajoutée, presque autant que l'agriculture et les industries alimentaires, souligne une enquête réalisée par l'Inspection générale des finances et l'Inspection générale des affaires culturelles, publiée vendredi. La culture représente 670 000 emplois, soit 2,5% de l'emploi total en France.
« Le fait d'avoir une approche commune des deux ministères, avec une base statistique incontestable, nous a paru très important » pour faire reconnaître le poids économique de la culture, souligne-t-on au cabinet de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. L'idée était de calculer une sorte de « PIB culturel ».
Le périmètre retenu par l'étude englobe le spectacle vivant, le patrimoine, les arts visuels, la presse, le livre, l'audiovisuel, la publicité, l'architecture, le cinéma, les industries de l'image et du son, ainsi que l'accès aux savoirs et à la culture (bibliothèques, archives...).
Toutes ces activités culturelles ont représenté en 2011 une valeur ajoutée de 57,8 milliards d'euros. Soit l'équivalent en valeur ajoutée du secteur agricole et agroalimentaire (60,4 milliards), deux fois celui des télécommunications (25,5 milliards), sept fois celui de l'industrie automobile (8,6 milliards).
Le spectacle vivant représente 8,8 milliards d'euros et le patrimoine 8,1 milliards. Les arts visuels et la presse génèrent chacun 5,7 milliards de valeur ajoutée. Viennent ensuite le livre (5,5), l'audiovisuel et la publicité (5,1 milliards chacun), l'architecture (4,4), le cinéma (3,6), les industries de l'image et du son (3,4), l'accès au savoir et à la culture (2,3).
La part de la culture dans la valeur ajoutée a régulièrement augmenté entre 1995 et 2005, date à laquelle elle atteignait 3,5%. Mais depuis, elle a reculé de 0,3 point. Cette érosion, en pleine transition numérique, a diverses origines: évolution des marges, effondrement du marché du disque, mutation des lectorats, crise économique. Mais aussi la « captation » d'une part de la valeur ajoutée par les plateformes numériques (Apple, Google, Amazon...) chargées de l'intermédiation entre les créateurs et les consommateurs. « Elles se retrouvent en position de force pour attirer les ressources publicitaires et pour imposer leurs conditions aux créateurs », souligne l'étude.
L'emploi culturel se concentre dans le spectacle vivant (150 000 emplois), la publicité (100 000) et la presse (87 000). Les résultats de l'étude « justifient l'intérêt que l'Etat porte à ce secteur », fait valoir le cabinet de la ministre.
L'intervention de l'Etat dans le domaine de la culture et de la communication s'établit à 13,9 milliards d'euros (11,6 milliards de crédits budgétaires, 1,4 milliard de dépenses fiscales et 0,9 milliard de taxes affectées à différents organismes de redistribution).
De son côté, l'effort des collectivités territoriales en faveur de la culture (dont une partie vient de l'Etat) est d'environ 7,6 milliards.
L'audiovisuel est le secteur qui capte le plus de soutien de l'Etat (5,5 milliards), notamment grâce à la redevance. Les secteurs les moins aidés sont les industries de l'image et du son, l'architecture, le livre, les arts visuels.
Le rapport établit en outre « une corrélation positive » entre la présence d'une implantation culturelle et le développement socio-économique d'un territoire (Afp).
Télécharger l'enquête de l'Inspection générale des finances et de l'Inspection générale des affaires culturelles.
« Le fait d'avoir une approche commune des deux ministères, avec une base statistique incontestable, nous a paru très important » pour faire reconnaître le poids économique de la culture, souligne-t-on au cabinet de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. L'idée était de calculer une sorte de « PIB culturel ».
Le périmètre retenu par l'étude englobe le spectacle vivant, le patrimoine, les arts visuels, la presse, le livre, l'audiovisuel, la publicité, l'architecture, le cinéma, les industries de l'image et du son, ainsi que l'accès aux savoirs et à la culture (bibliothèques, archives...).
Toutes ces activités culturelles ont représenté en 2011 une valeur ajoutée de 57,8 milliards d'euros. Soit l'équivalent en valeur ajoutée du secteur agricole et agroalimentaire (60,4 milliards), deux fois celui des télécommunications (25,5 milliards), sept fois celui de l'industrie automobile (8,6 milliards).
Le spectacle vivant représente 8,8 milliards d'euros et le patrimoine 8,1 milliards. Les arts visuels et la presse génèrent chacun 5,7 milliards de valeur ajoutée. Viennent ensuite le livre (5,5), l'audiovisuel et la publicité (5,1 milliards chacun), l'architecture (4,4), le cinéma (3,6), les industries de l'image et du son (3,4), l'accès au savoir et à la culture (2,3).
La part de la culture dans la valeur ajoutée a régulièrement augmenté entre 1995 et 2005, date à laquelle elle atteignait 3,5%. Mais depuis, elle a reculé de 0,3 point. Cette érosion, en pleine transition numérique, a diverses origines: évolution des marges, effondrement du marché du disque, mutation des lectorats, crise économique. Mais aussi la « captation » d'une part de la valeur ajoutée par les plateformes numériques (Apple, Google, Amazon...) chargées de l'intermédiation entre les créateurs et les consommateurs. « Elles se retrouvent en position de force pour attirer les ressources publicitaires et pour imposer leurs conditions aux créateurs », souligne l'étude.
L'emploi culturel se concentre dans le spectacle vivant (150 000 emplois), la publicité (100 000) et la presse (87 000). Les résultats de l'étude « justifient l'intérêt que l'Etat porte à ce secteur », fait valoir le cabinet de la ministre.
L'intervention de l'Etat dans le domaine de la culture et de la communication s'établit à 13,9 milliards d'euros (11,6 milliards de crédits budgétaires, 1,4 milliard de dépenses fiscales et 0,9 milliard de taxes affectées à différents organismes de redistribution).
De son côté, l'effort des collectivités territoriales en faveur de la culture (dont une partie vient de l'Etat) est d'environ 7,6 milliards.
L'audiovisuel est le secteur qui capte le plus de soutien de l'Etat (5,5 milliards), notamment grâce à la redevance. Les secteurs les moins aidés sont les industries de l'image et du son, l'architecture, le livre, les arts visuels.
Le rapport établit en outre « une corrélation positive » entre la présence d'une implantation culturelle et le développement socio-économique d'un territoire (Afp).
Télécharger l'enquête de l'Inspection générale des finances et de l'Inspection générale des affaires culturelles.
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