La croissance démographique plus soutenue entre 1999 et 2004 (+0,5% par an) qu'entre 1990 et 1998

La France comptait 62 millions d'habitants, dont 60,2 en métropole, au 1er janvier 2004, contre 58,5 millions au 1er janvier 1999, selon les premiers résultats d'une collecte de renseignements effectuée au début de l'an dernier dans le cadre du nouveau recensement, publiés hier par l'Institut national de la statistique (Insee). Les résultats de cette première collecte, réalisée auprès de 9 millions de personnes, "conduisent à réviser à la hausse l'estimation de population de la France métropolitaine au 1er janvier 2004 publiée par l'Insee en février 2004", explique l'Institut. Cette première estimation était de 59,9 millions. La croissance démographique, plus soutenue entre 1999 et 2004 (+0,5% par an) qu'entre 1990 et 1998, est due "pour les trois quarts à l'excédent des naissances sur les décès", ce qui distingue la France de la plupart des autres pays européens. La population de la France métropolitaine s'est accrue de 1,7 million de personnes au cours de la période 1999-2003. L'excédent des naissances sur les décès contribue à cette augmentation pour 1,13 million d'habitants. Le solde migratoire est estimé à 410 000, soit environ 82 000 par an, ce qui est supérieur à la moyenne de la période précédente (50 000). Il a même flirté avec les 100 000 en 2002 et 2003, essentiellement du fait de l'entrée d'un plus grand nombre d'étrangers. En 2004, 4,5 millions d'immigrés âgés de 18 ans ou plus résidaient en France métropolitaine, soit 9,6% de l'ensemble de la population du même âge, contre 8,9% en 1999, précise l'Insee. Dans cette partie de la population, les femmes sont maintenant un peu plus nombreuses que les hommes (50,3%). La proportion d'immigrés majeurs ayant acquis la nationalité française a progressé, passant de 37% à 41% sur la période. La part des immigrés venus de l'ensemble des pays d'Europe est en baisse (41% en 2004 au lieu de 46% en 1999) alors que l'immigration venue d'Asie s'accroît (14% des immigrés majeurs en 2004 au lieu de 12% en 1999), de même que celle des immigrés venus d'Afrique (42% en 2004 au lieu de 39% en 1999).

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