Édition du jeudi 10 juillet 2008
La Conférence nationale des exécutifs (CNE) devait entendre les intentions du gouvernement sur les critères d'évolution des crédits aux collectivités locales
Lors de la Conférence nationale des exécutifs (CNE), qui se tenait ce jeudi 10 juillet (voir nos autres infos de ce jour), le gouvernement devait annoncer ses intentions quant aux critères dévolution des crédits aux collectivités locales, avec application de la norme d'évolution des dotations de l'Etat comme les autres crédits.
Pour le budget 2009, il devait confirmer que l'enveloppe ne serait plus réactualisée suivant l'inflation («zéro valeur»).
Restait, avant la tenue de la CNE, à savoir si, comme certaines hypothèses le prévoyaient, lenveloppe normée intégrerait le Fonds de compensation de la TVA (FCTVA), mais aussi quel sort serait réservé aux dégrèvements de fiscalité locale, qui pourraient eux aussi être intégrés dans cette enveloppe.
Pour sa part, André Laignel, secrétaire général de lAssociation des maires de France, réélu président de lObservatoire des finances locales lors de linstallation des nouveaux membres du Comité des finances locales (CFL), avait diffusé un communiqué le 1er juillet dernier où il insistait sur «les causes de préoccupation, voire dinquiétude qui marquent ce début de mandat pour les collectivités récemment renouvelées: écart croissant entre la faible évolution des dotations et la reprise dune inflation soutenue, hausse des coûts dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, mises aux normes environnementales ou engagements vis-à-vis du logement ou du handicap qui sont lourds dimplications budgétaires.»
Depuis son installation en octobre 2007 par le Premier ministre, la CNE ne sétait pas encore réuni, alors que sa première convocation, prévue pour novembre 2007, puis décembre, sans être suivie deffets, puis en début dannée 2008 était, pour cause délections locales, reportée au 24 avril dernier. Pourtant, cette date était à nouveau reportée sine die, le Premier ministre ayant estimé que ses services nétaient «pas suffisamment préparés».
Dans un communiqué, le 24 avril dernier, lAssociation des maires de France, lAssemblée des départements de France et lAssociation des régions de France avaient regretté «très vivement que ce moment de dialogue Etat-collectivités territoriales soit différé. (
) Un tel dialogue, courant chez nos voisins européens, doit impérativement être instauré en France. Cest une condition démocratique indispensable pour que les réformes, en particulier fiscales, dont la France a besoin, puissent être élaborées et mises en oeuvre».
Les trois associations réaffirmaient que «le Gouvernement ne réussira pas seul, sans dialoguer avec les élus, à transformer les relations financières de lEtat avec les collectivités locales. Le nécessaire débat permettra seul de construire un diagnostic partagé par tous, préalable indispensable à tout projet de réforme.»
En fait, si aucune date nétait arrêtée jusquà ce 10 juillet, le gouvernement navait pas abandonné lidée daborder les dossiers inscrits à son ordre du jour. Mais, en attendant de trouver un consensus avec les associations délus, il leur avait proposé de mettre en place plusieurs groupes de travail (réforme de la fiscalité locale, suites du rapport «Lambert», cadre réglementaire de la commission consultative dévaluation des normes, relations financières Etat-collectivités - lequel ne s'est pas réuni), groupes de travail destinés à décanter et à préparer dans des conditions plus optimales les sujets devant être abordés lors de la CNE de ce jour.
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