Édition du jeudi 29 septembre 2005
La Conférence des finances publiques ne doit pas tourner au procès des collectivités locales, disent les maires de petites villes
A lissue de la présentation du projet de loi de finances pour 2006, lAssociation des petites villes de France (APVF) fait part de ses «interrogations et de sa vive inquiétude quant aux conséquences du plafonnement de la taxe professionnelle et du "bouclier fiscal"».
Sagissant de la taxe professionnelle, lAPVF «regrette le choix de lannée 2004 comme nouvelle année de référence pour le plafonnement à 3,5% de la valeur ajoutée, ce qui donnerait un caractère rétroactif à la réforme, en contradiction avec les règles de transparence et de responsabilité énoncées par le gouvernement».
Elle s«étonne par ailleurs de labsence de simulations, alors que nul ne connaît à ce jour les effets de la réforme sur les différentes strates de collectivités».
Sagissant du plafonnement de la fiscalité selon les revenus, lAPVF rappelle que la taxe dhabitation est dores et déjà plafonnée à 4,3% du revenu et regrette que les collectivités soient une nouvelle fois appelées à financer ce bouclier fiscal, «dont le principal objet est de conduire une réforme déguisée dun impôt national, limpôt de solidarité sur la fortune. Il serait donc légitime que lEtat renonce à se retourner contre les collectivités locales pour obtenir un remboursement dimpôts injuste dans son principe et dont la mise en oeuvre sannonce des plus complexes».
LAPVF «naccepte pas les mises en accusation répétées de la gestion des collectivités locales et rappelle que ces dernières sont tenues chaque année dadopter un budget en excédent, alors que lEtat connaît quant à lui un lourd déficit à la fois en investissement et en fonctionnement».
Elle approuve le principe dune Conférence nationale des finances publiques, mais «elle souhaite néanmoins que celle-ci ne tourne pas au procès des collectivités locales, dont le rôle est essentiel au soutien à la croissance et à lemploi, mais permette tout au contraire de restaurer un climat de confiance et de transparence dans les relations avec lEtat. Elle regrette à cet égard que cette Conférence intervienne à la fin de lannée, quasiment à lissue de la discussion budgétaire, et non en amont de la présentation du projet de loi de finances, ainsi que lavait demandé la plupart des associations délus».<
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