Édition du lundi 30 mai 2016
La commune toujours la collectivité préférée des Français
73 % des Français, soit trois Français sur quatre, déclarent un attachement fort pour la commune. Et cet attachement ne souffre pas d’exception : qu’ils soient jeunes ou plus âgés, diplômés ou non, habitant à la campagne ou en ville, de sensibilité politique de gauche ou de droite, la grande majorité des Français plébiscite l’institution communale. Issus d’un sondage Ipsos réalisé pour le Cevipof et l’AMF, ces résultats seront présentés en ouverture du débat que l’AMF consacre mercredi matin à l’avenir de la commune dans le cadre de son 99e congrès.
« Aucune autre collectivité territoriale n'enregistre un tel niveau d’attachement », observe le Cevipof, qui indique que l’attachement au département concerne une grosse moitié des Français (56 %) et à la région une petite moitié seulement (49 %).
Le sondage montre aussi que l’attachement des Français à la commune est intergénérationnel. Ainsi, si les Français les plus âgés (80 % des personnes de plus de 65 ans) se déclarent en faveur de l’institution communale, les plus jeunes ne sont pas en reste, 67 % des personnes de moins de 35 ans faisant de même. Il n’y a pas non plus, « d’un côté, une société populaire et traditionnelle qui aurait la fibre communale, et de l’autre côté, une société de couches moyennes et supérieures, modernes, qui en serait éloignée », analyse le Cevipof. Cet attachement pour la commune est exprimé par 70 % des agriculteurs, 72 % des ouvriers, 69 % des cadres supérieurs et 71 % des professions intermédiaires. Pas de différence notable, non plus, entre habitants des communes rurales et ceux des grandes agglomérations. Ils sont 75 % dans les communes de moins de 2 000 habitants et 71 % dans celles de 200 000 habitants et plus à placer la commune largement en tête des collectivités auxquelles ils sont attachés. Ce consensus s’observe aussi sur le plan politique, 74 % des électeurs de gauche, 71 % du centre et 75 % de droite exprimant leur « fort attachement » à la commune.
« Toute réforme du tissu communal doit prendre en compte cette fibre communale quasi unanimement partagée », ne manque pas de souligner le Cevipof.
Interrogés par ailleurs sur l’avenir qu’ils souhaitent pour l’institution communale, 64 % des Français se prononcent pour un statu quo et le maintien des compétences exercées. 23 % se déclarent en faveur de la création de communes nouvelles et seuls 12 % souhaiteraient que les communes disparaissent au profit de l’intercommunalité. Si les Français se retrouvent, indépendamment de leur statut social, démographique ou de leurs convictions idéologiques, pour « plébisciter le statu quo d’une institution communale à laquelle ils sont fortement attachés », certaines différences apparaissent, à l’inverse, dès qu’il s’agit de réforme intercommunale.
« Cette idée de réforme intercommunale appelant soit la disparition des communes telles qu’elles existent et fonctionnent aujourd’hui, soit leur évolution en des entités plus grandes, recueille un avis favorable auprès de Français majoritairement âgés (plus de 65 ans), très éduqués (bac + 5 et plus) et se situant plutôt au centre de l’échiquier politique », explique le Cevipof.
Ces différentes visions de l’avenir de la commune trouvent aussi leur origine sur le plan économique. Ainsi, 46 % des personnes dotées d’un fort capital économique (revenus du travail supérieur à 6 000 euros par mois) sont plus enclines au changement du rôle des communes, à l’inverse des personnes les plus fragiles financièrement qui affichent une résistance marquée à l’intercommunalité.
Les auteurs de l’étude appellent cependant à éviter « la tentation de conclure au désir d’immobilisme des Français vis-à-vis de leurs communes », « un tiers » étant « favorable au changement ». « Cette enquête révèle une prédisposition, certes encore timide, des Français dès lors que leur commune ne disparaît pas mais plutôt s’allie ou fait union avec des communes voisines », conclut l’étude.
« Aucune autre collectivité territoriale n'enregistre un tel niveau d’attachement », observe le Cevipof, qui indique que l’attachement au département concerne une grosse moitié des Français (56 %) et à la région une petite moitié seulement (49 %).
Le sondage montre aussi que l’attachement des Français à la commune est intergénérationnel. Ainsi, si les Français les plus âgés (80 % des personnes de plus de 65 ans) se déclarent en faveur de l’institution communale, les plus jeunes ne sont pas en reste, 67 % des personnes de moins de 35 ans faisant de même. Il n’y a pas non plus, « d’un côté, une société populaire et traditionnelle qui aurait la fibre communale, et de l’autre côté, une société de couches moyennes et supérieures, modernes, qui en serait éloignée », analyse le Cevipof. Cet attachement pour la commune est exprimé par 70 % des agriculteurs, 72 % des ouvriers, 69 % des cadres supérieurs et 71 % des professions intermédiaires. Pas de différence notable, non plus, entre habitants des communes rurales et ceux des grandes agglomérations. Ils sont 75 % dans les communes de moins de 2 000 habitants et 71 % dans celles de 200 000 habitants et plus à placer la commune largement en tête des collectivités auxquelles ils sont attachés. Ce consensus s’observe aussi sur le plan politique, 74 % des électeurs de gauche, 71 % du centre et 75 % de droite exprimant leur « fort attachement » à la commune.
« Toute réforme du tissu communal doit prendre en compte cette fibre communale quasi unanimement partagée », ne manque pas de souligner le Cevipof.
Interrogés par ailleurs sur l’avenir qu’ils souhaitent pour l’institution communale, 64 % des Français se prononcent pour un statu quo et le maintien des compétences exercées. 23 % se déclarent en faveur de la création de communes nouvelles et seuls 12 % souhaiteraient que les communes disparaissent au profit de l’intercommunalité. Si les Français se retrouvent, indépendamment de leur statut social, démographique ou de leurs convictions idéologiques, pour « plébisciter le statu quo d’une institution communale à laquelle ils sont fortement attachés », certaines différences apparaissent, à l’inverse, dès qu’il s’agit de réforme intercommunale.
« Cette idée de réforme intercommunale appelant soit la disparition des communes telles qu’elles existent et fonctionnent aujourd’hui, soit leur évolution en des entités plus grandes, recueille un avis favorable auprès de Français majoritairement âgés (plus de 65 ans), très éduqués (bac + 5 et plus) et se situant plutôt au centre de l’échiquier politique », explique le Cevipof.
Ces différentes visions de l’avenir de la commune trouvent aussi leur origine sur le plan économique. Ainsi, 46 % des personnes dotées d’un fort capital économique (revenus du travail supérieur à 6 000 euros par mois) sont plus enclines au changement du rôle des communes, à l’inverse des personnes les plus fragiles financièrement qui affichent une résistance marquée à l’intercommunalité.
Les auteurs de l’étude appellent cependant à éviter « la tentation de conclure au désir d’immobilisme des Français vis-à-vis de leurs communes », « un tiers » étant « favorable au changement ». « Cette enquête révèle une prédisposition, certes encore timide, des Français dès lors que leur commune ne disparaît pas mais plutôt s’allie ou fait union avec des communes voisines », conclut l’étude.
C.N.
Télécharger l’étude.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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