Édition du mercredi 3 décembre 2008
«L'équilibre financier des villes moyennes se dégrade», selon la FMVM
Ressources en stagnation, investissement dynamique et encours de dette à la hausse: «Léquilibre financier des villes moyennes se dégrade», indique, selon la lettre Ondes Moyennes (2/12), lObservatoire des finances de la Fédération des maires de villes moyennes (FMVM) qui analyse les principales recettes et dépenses des comptes administratifs 2007, ainsi que la fiscalité et les dotations 2008.
Au niveau budgétaire, léquilibre financier des villes (1) constaté en 2007 se caractérisait déjà par une «équation toujours plus difficile à tenir. En effet, les ressources de fonctionnement des villes moyennes se sont tassées en 2007 (+1,1%, contre +3,4% en 2006) suite à la moindre augmentation du produit des cessions, mais surtout à cause dun ralentissement généralisé de tous les postes de recettes courantes.»
En matière de fiscalité directe, «les villes moyennes navaient pratiquement pas augmenté en 2007 leurs taux dimposition. Les bases fiscales ménages restaient dynamiques et évoluaient de plus de 3%. En revanche, les bases de taxe professionnelle stagnaient (+0,1%) pour les 24 villes qui percevaient encore en 2007 cette taxe.»
Du côté des dépenses, avec des charges de personnel qui ont continué à monter en puissance (+3,8%, contre +3,1% en 2006), «les dépenses de fonctionnement ont certes connu une évolution plus modérée en 2007 (+2,4% contre +3,7% en 2006), mais hélas nettement supérieure à celle constatée pour les recettes.»
En conséquence, toujours selon lobservatoire, lépargne brute sest dégradée, enregistrant un recul de -6,7%. «Ce repli sinscrit dans la tendance à la baisse observée ces dernières années. Exception faite de lannée 2006, lévolution de lépargne brute na cessé de ralentir depuis 2002 (+6,6% en 2003, +4% en 2004, -2% en 2005). Conséquence de la baisse de lépargne brute, le taux dépargne est également en repli: il passe de +14,5% en 2006 à +13,3% en 2007.»
En 2007, linvestissement hors dette «est toutefois resté très dynamique connaissant pour la deuxième année consécutive une évolution à deux chiffres (+12,7% en 2007, contre +11,4% en 2006).»
La publication note aussi que «limpact du cycle électoral demeure ainsi particulièrement prégnant dans les villes moyennes.»
Au total, la conjonction de ces deux phénomènes - forte hausse de linvestissement et dégradation de lépargne - a «entraîné un net recul du financement de linvestissement par lépargne, dont le taux passe en dessous de la barre symbolique des 50% (lépargne finançait 70% des investissements en 2004, 57% en 2006 et seulement 47% en 2007).»
Pour financer ces investissements nouveaux, les villes moyennes ont ainsi fait appel à lemprunt et leur encours de dette est reparti à la hausse en 2007 (+ 2,7%), marquant ici une rupture avec la tendance de désendettement constatée ces dernières années.
Létude conclut: «En 2008, les villes moyennes ont logiquement - en cette année de renouvellement de leurs conseils municipaux - modéré la hausse des taux dimposition (+0,5%). Par ailleurs, la majorité des dotations que lEtat verse aux collectivités locales sinscrit désormais dans une "enveloppe" dont lévolution est normée par le contrat de stabilité: les dotations sous enveloppe de lEtat évoluent uniquement comme linflation prévisionnelle.»
(1) 144 villes traitées sur les 147 villes membres au 30 juin 2008.
Pour accéder à létude complète, voir lien ci-dessous.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Le gouvernement veut améliorer l'égalité dans les trois fonctions publiques
Retrouver une édition
Accéder au site