Édition du vendredi 4 juillet 2014
L'augmentation de la pauvreté inégale selon les territoires
« La montée des inégalités s’est accompagnée d’une accélération de la hausse de la pauvreté monétaire et de l’exclusion sociale », alerte l'ONPES (Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale) dans son 8e rapport annuel, rendu mercredi à la secrétaire d’État en charge de la Lutte contre l'exclusion, Ségolène Neuville. En 2012, 8,7 millions de personnes, soit 14,3 % de la population, étaient en situation de pauvreté monétaire. Mais, insiste l'ONPES, le « plus préoccupant est l’intensification et les risques d’irréversibilité des situations de pauvreté (qui) semblent marquer la période et se reflètent aussi dans des inégalités entre les territoires ». Depuis le début de la crise en 2008, « la pauvreté s’est accentuée dans le Languedoc-Roussillon, le nord et le centre de la France, sous l’effet d’une destruction massive d’emplois et peut être aussi du fait d’une moindre mobilité vers le sud, le nord rattrape progressivement le sud en terme de niveau de pauvreté », précise l'Observatoire. L'ONPES pointe entre autres risques, celui « d'immobilité sociale ».
Si le dispositif français de protection sociale « est parvenu à limiter ces risques », relève l'Observatoire, « des aggravations sont probables si les causes de la pauvreté des enfants et de l’éloignement de l’emploi d’un grand nombre de personnes d’âge actif ne sont pas davantage prises en compte ». Car les « premières victimes de cette crise de longue durée » sont bien « les familles monoparentales et les jeunes, ainsi que les chômeurs », qui ont un taux de pauvreté « quatre fois plus important que les personnes en emploi ».
Cette mise en garde vaut pour la France mais aussi pour l'Europe. « Depuis 2008, la France et l’Europe traversent la crise la plus importante et la plus longue de l’après-guerre », analyse l'ONPES qui consacre une partie de ce rapport à la pauvreté et l’exclusion sociale en Europe, « dont on sait que les objectifs de réduction de la pauvreté ne seront pas atteints », reconnait Ségolène Neuville. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : depuis 2008, le nombre de personnes pauvres ou exclues s’est en effet accru au sein de l’Union européenne de 6,4 millions, en plein contraste avec un objectif de baisse en tendance de 8 millions.
« Cela laisse attendre, à l’occasion de la révision prochaine de la stratégie Europe 2020, une révision des objectifs initiaux (celui de la France dans le cadre européen est actuellement de réduire de 1,9 million le nombre des personnes pauvres ou exclues en dix ans sur une base 2007) », estime l'Observatoire qui espère « surtout un engagement plus déterminé de l’UE en tant que telle aux cotés des États membres dans la lutte contre la pauvreté ».
Télécharger le rapport annuel de l’ONPES.
Si le dispositif français de protection sociale « est parvenu à limiter ces risques », relève l'Observatoire, « des aggravations sont probables si les causes de la pauvreté des enfants et de l’éloignement de l’emploi d’un grand nombre de personnes d’âge actif ne sont pas davantage prises en compte ». Car les « premières victimes de cette crise de longue durée » sont bien « les familles monoparentales et les jeunes, ainsi que les chômeurs », qui ont un taux de pauvreté « quatre fois plus important que les personnes en emploi ».
Cette mise en garde vaut pour la France mais aussi pour l'Europe. « Depuis 2008, la France et l’Europe traversent la crise la plus importante et la plus longue de l’après-guerre », analyse l'ONPES qui consacre une partie de ce rapport à la pauvreté et l’exclusion sociale en Europe, « dont on sait que les objectifs de réduction de la pauvreté ne seront pas atteints », reconnait Ségolène Neuville. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : depuis 2008, le nombre de personnes pauvres ou exclues s’est en effet accru au sein de l’Union européenne de 6,4 millions, en plein contraste avec un objectif de baisse en tendance de 8 millions.
« Cela laisse attendre, à l’occasion de la révision prochaine de la stratégie Europe 2020, une révision des objectifs initiaux (celui de la France dans le cadre européen est actuellement de réduire de 1,9 million le nombre des personnes pauvres ou exclues en dix ans sur une base 2007) », estime l'Observatoire qui espère « surtout un engagement plus déterminé de l’UE en tant que telle aux cotés des États membres dans la lutte contre la pauvreté ».
E.S.
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