Édition du mercredi 22 décembre 2010
L'attractivité de la fonction publique «diminue», estime Georges Tron
L'attractivité de la fonction publique diminue, a souligné mardi 21 décembre sur BFM le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique, Georges Tron.
Selon le dernier rapport annuel de la fonction publique, «alors que loffre total demplois via le recrutement externe a augmenté de 2,7% en 2008» dans la fonction publique dEtat, «le nombre de candidats a baissé de 13,9% par rapport à 2007 (378.991 présents aux 683 épreuves de sélection, contre 440.352 pour 810 concours en 2007)».
La sélectivité, cest-à-dire le rapport entre le nombre de candidats présents avec le nombre de candidats admis, a «enregistré son niveau le plus faible depuis 2002, avec 10,2 candidats pour un admis», ajoute le rapport.
«Cette situation est nouvelle et traduit une récente désaffectation des jeunes pour les emplois offerts par la fonction publique dEtat», note le rapport, qui souligne «une réelle désaffection pour les emplois denseignants». Le rapport note cependant que la sélectivité a «augmenté pour les recrutements sans concours».
«Aujourdhui, on a une attractivité de la fonction publique qui diminue, donc il faut faire toutes les réformes possibles et imaginables pour la rendre attractive», a expliqué Georges Tron, évoquant la nécessité par exemple «defforts en matière de rémunération». «On comprend bien dans ces conditions-là, que si on a besoin de fonctionnaires mieux rémunérés, il faut sans doute quils soient moins nombreux», a-t-il ajouté.
Il a également insisté sur la possibilité pour les agents publics «de pouvoir monter» au cours de leurs carrières. «Cest la raison pour laquelle on modifie tous les concours. On a fait sauter les limites dâges pour passer les concours, on a la possibilité de monter en grade dans sa carrière par la validation des acquis de lexpérience (
), on a fait en sorte dassouplir les conditions de la mobilité pour passer dune fonction publique à lautre», a-t-il précisé.
Selon M. Tron, «la fonction publique est encore aujourdhui trop rigide. Quand on a 41 ou 42 années de travail devant soi, ce que lon souhaite cest pouvoir développer (sa carrière, NDLR) avec des possibilités daccélérer le rythme. Cest ça qui manque prioritairement aujourdhui».
(Avec lAFP)
Pour accéder au rapport, utiliser le lien suivant.
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