Édition du mercredi 2 décembre 2009
L'Assemblée nationale adopte le projet de loi sur le Grand Paris
L'Assemblée nationale a adopté mardi 1er décembre le projet de loi sur le Grand Paris, qui prévoit un nouveau réseau de transport automatique en Ile-de-France, par 299 voix contre 216.
La gauche a voté contre ce texte, la droite pour, malgré de fortes critiques. D'ailleurs l'UMP est loin d'avoir fait le plein des voix: deux députés UMP d'Ile-de-France - l'ancien ministre Henri Plagnol et Franck Marlin - ont voté contre, deux autres se sont abstenus (Etienne Pinte et Georges Tron). 34 députés du parti majoritaire n'ont pas pris part au vote. Un autre élu francilien, l'ex-UMP Nicolas Dupont-Aignan ("Debout la République"), a également voté contre ce texte.
Défendue par le secrétaire d'Etat au Développement de la région-capitale Christian Blanc, la loi crée un métro automatique de 130 km de long autour de Paris avec «une quarantaine de gares». Le réseau est destiné essentiellement à relier de futurs pôles d'activité économique, devant contribuer à la création d'un million d'emplois en 15 ans dans la région Ile-de-France.
Il s'agit, pour l'UMP, de l'«acte I» du projet de Grand Paris décrit le 29 avril par Nicolas Sarkozy, qui avait fait plancher une dizaine d'équipes d'architectes pour dessiner ce que devrait être la «ville-monde».
Les premiers tronçons de la nouvelle ligne de métro automatique circulant à 60 kilomètres/heure autour de Paris, de 130 km de long, devraient être mis en service à l'horizon 2017.
L'épine dorsale de la «double boucle», ou «grand huit», serait la ligne 14 du métro, entièrement automatique, dont le prolongement vers le Nord et vers le Sud permettrait de relier Orly et Roissy.
Le coût estimé est de 21 milliards d'euros, en excluant les frais de fonctionnement.
Peu modifié au cours de la discussion, le texte adopté par les députés mardi devrait être transmis au Sénat pour examen en février, juste avant les élections régionales.
Dans l'état actuel, une seule lecture est prévue par chambre (assemblée et sénat), le gouvernement ayant demandé l'«urgence» sur ce texte. Mais l'opposition comme la majorité ont souhaité la levée de l'urgence afin que les navettes puissent se poursuivre entre les chambres.
M. Blanc a affirmé mardi à quelques journalistes que si l'urgence est maintenue, ce qu'il souhaite «personnellement», a-t-il dit, les travaux du métro automatique pourraient commencer «fin 2013».
(AFP)
Pour accéder au texte adopté par les députés, voir lien ci-dessous.
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