Édition du mardi 24 janvier 2017
Jeunes et marché du travail : une situation difficile en France
Un taux d'activité faible, un « sur-chômage » persistant, une proportion élevée de décrocheurs... : la situation des jeunes sur le marché du travail s'est globalement dégradée et leur insertion professionnelle est plus compliquée en France qu'ailleurs en Europe, selon un rapport qui doit être remis aujourd’hui à la ministre du Travail, Myriam El Khomri.
Ce rapport de « diagnostic » a été élaboré par France Stratégie, organisme de réflexion rattaché à Matignon, et la Dares, le service des statistiques du ministère du Travail, en concertation avec les organisations syndicales et patronales ainsi que quatre organisations de jeunesse (Fage, JOC, MRJC et Unef), à l'issue d'une concertation sur l'insertion professionnelle des jeunes lancée par Myriam El Khomri en septembre 2016.
Comparé aux autres pays européens, le taux de chômage des jeunes français, qui a été multiplié par 3,5 en 40 ans, « se situe dans la moyenne haute » : 24 % en 2016 pour les moins de 25 ans, soit la 5e position sur 16 pays, après la Grèce, l'Espagne, l'Italie et le Portugal mais loin devant l'Allemagne, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas, souligne le document.
Le taux d'activité des 15-24 ans est également faible, de 4,5 points inférieur à la moyenne européenne en 2015, ce qui s'explique notamment par un faible cumul emploi-études. A 15 %, il est en hausse, mais reste plus bas que dans d'autres pays européens, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas, où davantage de jeunes sont en apprentissage. Toutefois, ce cumul peut avoir un effet positif sur l'insertion tout en augmentant les risques d'échec universitaire, nuance le rapport.
La proportion de « NEET », ces jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation reste par ailleurs plus élevé (15 %) en France que dans les pays nordiques et en Allemagne, et, contrairement à d'autres pays de l'Union européenne, il n'a pas reculé depuis 2013.
Les jeunes Français connaissent aussi un « sur-chômage » élevé au moment de leur entrée sur le marché du travail, qui persiste « plus d'une dizaine d'années après leur entrée sur le marché du travail ». Et 35% sont en contrat temporaire. « Les difficultés d'insertion de jeunes dans l'emploi sont marquées dans tous les pays européens par un sur-chômage. Mais, outre le fait qu'en France la conjoncture du marché du travail est globalement dégradée, ce qui la rend plus difficile chez nous, c'est pour certains le cumul de difficultés qui constituent de véritables barrières à l’entrée (compétences de base, mobilité, santé, logement, maîtrise du numérique…) », explique Hélène Garner, directrice du département travail à France Stratégie.
Parmi les dispositifs favorisant l'insertion, l'apprentissage permet une meilleure insertion dans l'emploi que la voie scolaire, notamment pour les moins diplômés, constate le rapport. Mais avec un bémol : un taux de rupture des contrats élevé, de l'ordre de 27 %. (AFP)
Ce rapport de « diagnostic » a été élaboré par France Stratégie, organisme de réflexion rattaché à Matignon, et la Dares, le service des statistiques du ministère du Travail, en concertation avec les organisations syndicales et patronales ainsi que quatre organisations de jeunesse (Fage, JOC, MRJC et Unef), à l'issue d'une concertation sur l'insertion professionnelle des jeunes lancée par Myriam El Khomri en septembre 2016.
Comparé aux autres pays européens, le taux de chômage des jeunes français, qui a été multiplié par 3,5 en 40 ans, « se situe dans la moyenne haute » : 24 % en 2016 pour les moins de 25 ans, soit la 5e position sur 16 pays, après la Grèce, l'Espagne, l'Italie et le Portugal mais loin devant l'Allemagne, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas, souligne le document.
Le taux d'activité des 15-24 ans est également faible, de 4,5 points inférieur à la moyenne européenne en 2015, ce qui s'explique notamment par un faible cumul emploi-études. A 15 %, il est en hausse, mais reste plus bas que dans d'autres pays européens, notamment l'Allemagne et les Pays-Bas, où davantage de jeunes sont en apprentissage. Toutefois, ce cumul peut avoir un effet positif sur l'insertion tout en augmentant les risques d'échec universitaire, nuance le rapport.
La proportion de « NEET », ces jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation reste par ailleurs plus élevé (15 %) en France que dans les pays nordiques et en Allemagne, et, contrairement à d'autres pays de l'Union européenne, il n'a pas reculé depuis 2013.
Les jeunes Français connaissent aussi un « sur-chômage » élevé au moment de leur entrée sur le marché du travail, qui persiste « plus d'une dizaine d'années après leur entrée sur le marché du travail ». Et 35% sont en contrat temporaire. « Les difficultés d'insertion de jeunes dans l'emploi sont marquées dans tous les pays européens par un sur-chômage. Mais, outre le fait qu'en France la conjoncture du marché du travail est globalement dégradée, ce qui la rend plus difficile chez nous, c'est pour certains le cumul de difficultés qui constituent de véritables barrières à l’entrée (compétences de base, mobilité, santé, logement, maîtrise du numérique…) », explique Hélène Garner, directrice du département travail à France Stratégie.
Parmi les dispositifs favorisant l'insertion, l'apprentissage permet une meilleure insertion dans l'emploi que la voie scolaire, notamment pour les moins diplômés, constate le rapport. Mais avec un bémol : un taux de rupture des contrats élevé, de l'ordre de 27 %. (AFP)
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