Jack Lang lance un appel aux présidents de conseils généraux pour entreprendre les « indispensables aménagements des locaux scolaires là où ils sont nécessaires »

Dans son plan pour les collèges, annoncé hier 5 avril, Jack Lang, prévoit un volet « locaux adaptés aux exigences des objectifs du collège » Les départements sont appelés à la rescousse : « Je fais appel aux Présidents des conseils généraux pour qu’ils entreprennent ces indispensables aménagements des locaux scolaires là où ils sont nécessaires », a lancé le ministre de l’éducation nationale. « a rénovation pédagogique que je propose n’a aucune chance d’aboutir si les locaux scolaires n’évoluent pas » Le ministre estime que qu’il faut, pour les élèves : -disposer, selon les besoins ou les projets, à côté des salles de classe classiques, de petites salles pour des travaux en petits groupes, des auditoriums pour le regroupement de plusieurs classes. - des lieux spécifiques pour la vie scolaire et pour les activités artistiques et culturelles : un foyer, des espaces qui puissent accueillir les répétitions de la chorale, de l’orchestre comme les activités de théâtre, de cinéma ou de danse. - pour les professeurs, à côté de la salle des professeurs mieux conçue, des salles qui permettent de se réunir en petits groupes, par discipline ou par équipe pédagogique, ou de recevoir les parents d’élèves. Il faut des bureaux pour les enseignants. - pour tous, des locaux équipés pour l’utilisation des technologies d’information et de communication. « Ce n’est pas empiéter sur l’autorité et sur l’indépendance des conseils généraux maîtres d’ouvrage depuis 1986, que d’évoquer l’influence déterminante de l’architecture des collèges en matière de réussite scolaire. Tout le monde reconnaît que, sous l’impulsion des conseils généraux, l’architecture scolaire a fait de grands progrès ces dernières années. Cependant, ce n’est pas partout le cas ». Il a tout de même critiqué la taille de certains collèges. « La taille du collège a une influence sur le climat général de l’établissement, surtout dans les zones sensibles. En fait, la taille d’un collège ne devrait pas excéder 600 élèves. Or, il existe encore en France trop de gros collèges : un élève sur douze est dans un établissement de plus de 900 élèves ! Heureusement ces établissements ne correspondent pas systématiquement à des zones difficiles ! ». Le ministre les estime particulièrement nombreux dans la banlieue parisienne, dans la région Rhône Alpes et dans les académies du Midi méditerranéen. Et de citer certains départements où un « effort est à faire en matière d’adaptation des locaux » : l’Hérault, le Var, les Alpes Maritimes, les Pyrénées Orientales, le Gard, l’Essonne, le Val d’Oise, « où on a les taux d’occupation les plus forts et les surfaces les plus faibles rapportées au nombre d’élèves. Pour le nombre d’élèves par place de CDI, ce sont quelques départements de Rhône Alpes qu’on retrouve en queue de liste ». « Je souhaite que les indicateurs dont nous disposons au niveau national sur le nombre de m2 disponibles par élève dans chaque collège, ou sur le nombre d’élève par place de CDI soient mieux connus : ils sont de nature en effet à orienter et à accélérer les décisions ». Notons, enfin que le ministre de l’éducation met en place une mission de l’architecture scolaire pour préciser, en liaison avec les conseils généraux, ce que doit être le collège de demain. Cette mission entreprendra tout ce qui peut permettre un meilleur débat, que ce soit : - sur les espaces d’enseignement ou sur les espaces spécialisés, - sur le CDI, dont l’articulation avec des salles d’étude pour les élèves et des salles de travail personnel pour les professeurs devient un enjeu essentiel, - sur la forme urbaine même de l’établissement et sur son inscription dans la ville. Elle éditera une revue et assumera la gestion du Grand pri

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