Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 21 septembre 2007
Sécurité civile

Incendie d'immeuble à Chambéry: les pompiers du SDIS de Savoie n'ont commis «aucune faute de nature pénale»

Le tribunal correctionnel de Chambéry a prononcé vendredi la relaxe des pompiers du SDIS de Savoie, poursuivi en tant que personne morale pour homicides involontaires après la mort de deux jeunes gens dans l'incendie de leur immeuble à Chambéry en 2002. Le tribunal a suivi le réquisitoire du procureur de la République qui n'avait demandé aucune peine contre les pompiers, en estimant «qu'aucune faute de nature pénale ne pouvait être reprochée au service départemental d'incendie et de secours (SDIS) de Savoie». C'est la première fois qu'un SDIS est poursuiv en France. Le 1er janvier 2002, Delphine Vincent, 19 ans, et Jonathan Touzani, 17 ans, avaient péri dans l'incendie de leur appartement du vieux Chambéry, déclenché par un cierge étincelant qui avait mis feu à un sapin de Noël situé dans l'appartement en-dessous du leur. Les jeunes avaient appelé le «18» mais leur message n'était jamais parvenu aux pompiers sur le terrain. Il était reproché au SDIS de ne pas avoir prêté «une attention suffisante à l'appel passé par les victimes», puis d'avoir «transmis une information erronée» au centre de secours. Le président de la cour, Daniel Muller, a souligné vendredi que, selon les experts, Delphine et Jonathan «étaient à la fin de leur appel téléphonique en état de coma irréversible». Il a estimé qu'il n'y avait pas de causalité entre les fautes effectivement commises par les pompiers et la mort des deux jeunes gens. Les deux autres personnes morales et deux personnes physiques poursuivis pour homicides involontaires dans ce drame ont eux aussi été relaxés : la société Pyragric, importatrice des cierges étincelants, et son ex-PDG Bruno Chevallet, ainsi que la société distributrice de ces produits, la société anonyme Denis-Bougies-le-Chat, et son PDG Alain Denis. A la suite de cette relaxe générale, il n'existe plus aucune possibilité d'appel, ont indiqué les avocats. La maman de Delphine, Annie Clocher-Vincent, s'est dite «écoeurée», affirmant qu'il n'y avait «pas de justice en France». «Si Delphine avait été la fille d'un préfet, il y aurait eu des condamnations», a-t-elle affirmé à l'issue de l'audience. Elle a annoncé son intention d'écrire à Nicolas Sarkozy et à la Garde des Sceaux Rachida Dati pour que cette affaire soit à nouveau jugée.c=http://w

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