Édition du vendredi 11 avril 2008
Immobilier de l'Etat: Georges Tron dénonce des «résistances des ministères»
Georges Tron, député UMP de lEssonne et président du Conseil immobilier de l'Etat, s'est inquiété jeudi des freins que connaît selon lui la politique immobilière de l'Etat, «qui se heurte à des résistances extrêmement fortes de la part des ministères». «On est maintenant dans une phase où on choisit d'achever la réforme ou alors on y met un point d'arrêt pour des raisons qui tiennent, pour certains, à une mauvaise volonté manifeste», a-t-il indiqué à l'AFP. «Il appartient à l'Etat de dire s'il est disposé à briser ces résistances ou si on laisse les choses en l'état», a-t-il ajouté.
M. Tron évoque notamment le cas des ministères de la Culture, de l'Immigration, et de la Justice. Le Conseil immobilier, dont M. Tron est président, a en effet préconisé un non-renouvellement du bail du pôle financier du TGI de Paris, boulevard des Italiens, et une autre implantation. Jeudi, la commission des Finances du Sénat a elle aussi invité le ministère de la Justice à «un suivi plus systématique du renouvellement de ses baux», s'étonnant de la «forte hausse» du loyer renégocié pour le maintien dans ses locaux du pôle.
Par ailleurs, M. Tron s'est dit «interrogatif sur la manière dont le ministère de la Défense accepte de rentrer dans une logique globale».
Le député de l'Essonne, qui est également président de la Mission d'évaluation et de contrôle (MEC) de la commission des Finances, a précisé avoir écrit, le 2 avril, une lettre faisant part de ses inquiétudes à François Fillon. Il y estimait que les politiques immobilières de l'Etat se heurtait à des «réticences très fortes de la part des différents ministères».
Inquiétudes qu'il a réitérées mardi au directeur de cabinet du Premier ministre, Jean-Paul Faugère, qui l'a reçu à Matignon.
La MEC, qui prépare un nouveau rapport sur ses préconisations, s'est également inquiétée la semaine dernière des travaux entrepris au ministère de la Santé, avenue de Ségur à Paris, et qui n'ont fait l'objet «ni d'une approbation politique au niveau ministériel, ni d'engagements financiers».
Le 16 avril, elle auditionnera le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner sur «la cession puis le rachat par ce ministère de l'ancien immeuble de l'Imprimerie nationale».c=h
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