Édition du jeudi 11 octobre 2012
Immigrés : l'Insee pointe du doigt de lourdes inégalités
L’Insee a présenté le 9 octobre une enquête approfondie sur l’immigration en France, Immigrés et descendants d’immigrés en France, avec pour objectif de faire le point, scientifiquement, sur la démographie, les flux migratoires, l’accès à l’emploi, à l’éducation, et les conditions de vie des immigrés.
Premier constat : il n’y a pas plus d’immigrés en France que dans le reste de l’Europe : avec un taux de 11% d’immigrés, la France se situe en dessous de l’Allemagne ou de la Grande-Bretagne. En revanche, un élément constitue une « originalité française » : les enfants d’immigrés, nés en France, sont plus nombreux que leurs parents (5,3 millions de parents immigrés, et 6,7 millions d’enfants).
Les immigrés habitent majoritairement dans les zones urbaines et industrialisées. Presque la moitié (43%) d’entre eux habite en région parisienne. L’étude de l’Insee dresse un tableau plus que mitigé de la situation sociale des immigrés. Ils sont plus pauvres, en plus mauvaise santé, en situation de précarité plus grande que le reste de la population : quand le taux de pauvreté s’établit à 13,5% pour l’ensemble de la population, il est de 37% pour les ménages immigrés.
Autre point noir : les inégalités à l’embauche. Cinq ans après leur sortie du système scolaire, « 11% des Français ayant des parents natifs de France sont au chômage, contre 29% des descendants d’immigrés ». Les descendants d’immigrés africains, en particulier, sont trois fois plus frappés par le chômage que les enfants de parents français de souche. La précarité est également plus prégnante, puisque, chez ceux qui ont emploi, « 74% des Français de souche ont un contrat à durée déterminée, contre 67% des fils et filles d’Africains ».
Note plus optimiste : il semble que la tendance évolue, bien que lentement. Les enfants d’immigrés vivent un peu mieux que leurs parents, sont plus diplômés et moins pauvres, sans toutefois rejoindre – loin de là – les taux des enfants de parents français nés en France.
Immigrés et descendants d'immigrés en France, sous la direction de Gérard Bouvier. Insee Références, 2012.
Pour en savoir plus.
Premier constat : il n’y a pas plus d’immigrés en France que dans le reste de l’Europe : avec un taux de 11% d’immigrés, la France se situe en dessous de l’Allemagne ou de la Grande-Bretagne. En revanche, un élément constitue une « originalité française » : les enfants d’immigrés, nés en France, sont plus nombreux que leurs parents (5,3 millions de parents immigrés, et 6,7 millions d’enfants).
Les immigrés habitent majoritairement dans les zones urbaines et industrialisées. Presque la moitié (43%) d’entre eux habite en région parisienne. L’étude de l’Insee dresse un tableau plus que mitigé de la situation sociale des immigrés. Ils sont plus pauvres, en plus mauvaise santé, en situation de précarité plus grande que le reste de la population : quand le taux de pauvreté s’établit à 13,5% pour l’ensemble de la population, il est de 37% pour les ménages immigrés.
Autre point noir : les inégalités à l’embauche. Cinq ans après leur sortie du système scolaire, « 11% des Français ayant des parents natifs de France sont au chômage, contre 29% des descendants d’immigrés ». Les descendants d’immigrés africains, en particulier, sont trois fois plus frappés par le chômage que les enfants de parents français de souche. La précarité est également plus prégnante, puisque, chez ceux qui ont emploi, « 74% des Français de souche ont un contrat à durée déterminée, contre 67% des fils et filles d’Africains ».
Note plus optimiste : il semble que la tendance évolue, bien que lentement. Les enfants d’immigrés vivent un peu mieux que leurs parents, sont plus diplômés et moins pauvres, sans toutefois rejoindre – loin de là – les taux des enfants de parents français nés en France.
Immigrés et descendants d'immigrés en France, sous la direction de Gérard Bouvier. Insee Références, 2012.
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