Édition du mardi 4 septembre 2007
Hausse sans précédent des dépenses de logement en 2005 et 2006, selon une étude
Les dépenses consacrées au logement ont augmenté ces dernières années à un rythme inégalé depuis au moins vingt ans, pour atteindre 382 milliards d'euros en 2005, alors que, dans le même temps, l'économie française a marqué le pas. Cest ce que montre une étude de la direction des affaires économiques et internationales du ministère de lEcologie, du développement et de laménagement durable (1).
Selon cette étude, lessor de ces dépenses associe une hausse sans précédent des dépenses d'investissement à une augmentation soutenue des dépenses courantes. En conséquence, le découplage des cycles immobilier et de l'économie, à l'uvre depuis 2002, s'est amplifié.
Le dynamisme des acquisitions de logements neufs, favorisé par des conditions de financement très avantageuses, a alimenté la progression des dépenses d'investissement.
Les dépenses courantes de logement se sont fortement accrues, sous le double effet de la hausse des prix des loyers et de la brusque élévation des prix des énergies combustibles. Comme parallèlement, les revenus et les aides personnelles ont progressé nettement moins vite, leur poids dans le budget des ménages s'est accru fortement au cours des deux dernières années.
La faiblesse des taux d'intérêt à l'habitat (qui ont diminué de 0,5 point de pourcentage en 2005 avant de regagner 0,2 point en 2006) et l'allongement de la durée moyenne des prêts (+12 mois en 2005 et +16 mois en 2006) ont entretenu la vitalité de l'activité immobilière. Après avoir enregistré en 2004 une hausse sans précédent depuis l'origine du Compte du logement (+13,7%), l'activité immobilière a continué de progresser à un rythme très soutenu en 2005 (+12,8%), pour atteindre 250 milliards d'euros.
(1) «Les dépenses de logement en 2005 et 2006: des rythmes de croissance jamais atteints». Voir lien ci-dessous.
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