Édition du mercredi 29 septembre 2004
Hausse de 18 % du budget global des départements, à 52 milliards d'euros
Les départements prévoient un budget global (hors gestion active de la dette) de 52 milliards deuros, en augmentation de + 18 %, indique la Direction générale des collectivités locales (DGCL). Cette croissance traduit les deux caractéristiques essentielles des budgets 2004.
Elle sexplique dabord par la hausse exceptionnelle des dépenses de fonctionnement due au transfert du RMI vers les départements et à la poursuite de la montée en charge de lallocation personnalisée à l'autonomie (APA). Les dépenses daction sociale prévues sélèvent à 23,6 milliards deuros contre 17,8 milliards deuros en 2003 et les dépenses de gestion augmentent au total de 22%.
En contrepartie, les recettes de fonctionnement augmentent de plus de 18%, comprenant le transfert dune partie de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) inscrite à titre prévisionnel pour 4,9 milliards deuros au titre du RMI et qui fera lobjet dun ajustement pour tenir compte des dépenses réelles.
On observe, par ailleurs, un net ralentissement de la pression fiscale. Les taux dimposition augmentent en moyenne de 1,2%, rythme très inférieur à celui des années précédentes (3,9% en 2003 et 3,5% en 2002).
En second lieu, les départements prévoient pour 2004 une croissance de près de 13 % de lensemble de leurs dépenses dinvestissement hors emprunts, sans doute encouragée par la progression du niveau dépargne nette (+8,2%) que les départements, dans leur ensemble, dégageraient en 2004.
Toutefois, malgré laugmentation ainsi obtenue des recettes disponibles pour linvestissement, le volume des investissements inscrits aux budgets oblige les départements à recourir de façon significative à lemprunt, rompant ainsi avec le désendettement observé ces dernières années. Le stock de dette reste, toutefois, à un niveau très bas (si les prévisions se réalisent, il serait au 31 décembre de 294 euros par habitant en moyenne, contre 389 début 1996).
Lannée 2004 constitue, à plusieurs égards, une étape dans les finances des départements.
Les départements se voient confier de nouvelles compétences : ils gèrent désormais en totalité le RMI ainsi que le nouveau contrat-insertion revenu minimum dactivité (CI-RMA). Ces nouvelles charges sont compensées par lattribution dune fraction de la TIPP.
La loi de finances pour 2004 a modifié larchitecture des dotations de lÉtat. Ainsi, la structure de la dotation globale de fonctionnement perçue par les départements, à linstar de celle versée aux autres collectivités locales, est sensiblement modifiée. La dotation forfaitaire voit son champ élargi, avec notamment lintégration de la compensation perçue au titre de la suppression de la part « salaires » de la taxe professionnelle et de 95% de la dotation générale de décentralisation (DGD). En outre, une «dotation de compensation» a été créée regroupant les anciens contingents communaux daide sociale (CCAS) ainsi que la part de la DGD qui ne correspondait pas à des compensations fiscales. La part « péréquation » de la dotation globale de fonctionnement (DGF) des départements reprend lancienne part « potentiel fiscal » de la dotation de péréquation, ainsi que la dotation de fonctionnement minimale.
Enfin, il sagit du premier exercice budgétaire réalisé selon linstruction budgétaire et comptable M52 par la totalité des départements.<scr
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
La révision de la carte électorale confirmée pour 2007, annonce Jean-Pierre Raffarin
Retrouver une édition
Accéder au site