Grève des éboueurs : le président de la communauté urbaine de Brest saisit le juge des référés

Le président PS de la communauté urbaine de Brest (CUB) et maire de la ville François Cuillandre a saisi mercredi le juge des référés pour obtenir la levée du piquet de grève qui interdit depuis le 19 mai la sortie des véhicules de collecte des déchets ménagers, a annoncé la CUB. "Je signerai des lettres de réquisition dès que le juge nous aura donné satisfaction", a déclaré M. Cuillandre au cours d'une conférence de presse. Le président de la CUB espère que la collecte pourra débuter avant le week-end de Pentecôte. Une partie des 130 éboueurs de la CUB, 45 au maximum selon M. Cuillandre, a cessé le travail le 19 mai, à l'appel de la CGT et de FO, pour le retrait du plan Fillon de réforme des retraites. La CGT demande également une revalorisation des primes. Selon M. Cuillandre, "le droit au travail n'est pas respecté" car, certains jours, "il n'y a que quelques grévistes déclarés qui bloquent la sortie du centre technique". "On peut parler d'une prise d'otages des habitants, notamment dans les quartiers d'habitat collectif", a déclaré le président de la CUB, qui a souligné "les conséquences sur la salubrité et l'hygiène publique" provoquées par les 2.500 tonnes d'ordures entreposées sur les trottoirs ou dans les immeubles depuis le 19 mai. En période normale, la collecte quotidienne des déchets ménagers est de 200 tonnes dans les huit communes de la CUB. M. Cuillandre a précisé qu'il n'était pas hostile à des discussions globales sur le régime indemnitaire mais que les demandes formulées étaient "hors de proportion pour le budget communautaire". "En 2002, la prime mensuelle de base est passée de 41 à 76 euros", a-t-il dit.

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