Édition du vendredi 30 mai 2008
Grenelle de l'insertion : les conclusions visent la «simplification du dispositif des contrats aidés»
Le haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté a présenté hier en conseil des ministres les conclusions du Grenelle de linsertion.
Le coup denvoi de ce Grenelle a eu lieu à Grenoble les 23 et 24 novembre 2007, en présence de nombreux responsables syndicaux, patronaux, associatifs et délus locaux. Au terme de six mois de travail, il sest conclu le 27 mai dernier («soit 40 ans jour pour jour après les accords de Grenelle», a précisé le haut-commissaire), en présence du Premier ministre.
Durant six mois, trois groupes de travail ont été répartis en huit «collèges» dexperts ou parties prenantes de linsertion professionnelle (bénéficiaires, usagers et salariés en insertion, représentants de lÉtat, collectivités territoriales, intervenants de terrain, représentants des salariés, des employeurs et dassociations de lutte contre lexclusion, personnalités qualifiées).
Le Grenelle de linsertion avait pour objectif de «repenser les politiques dinsertion en donnant la parole aux acteurs, en leur permettant de débattre des principes comme dactions concrètes, de valoriser les initiatives de terrain et dexprimer les difficultés quotidiennes, de redéfinir les politiques daccompagnement des personnes en difficulté, de donner un cadre cohérent aux acteurs de linsertion par lactivité économique, dimpliquer davantage les entreprises et les employeurs publics et de rendre plus efficaces les politiques publiques.»
Il sest conclu par ladoption dun rapport de synthèse et laccord de toutes les parties prenantes sur une «feuille de route» commune, destinée à donner une dynamique nouvelle aux politiques dinsertion. Cette «feuille de route concrétise la convergence de vue dune quarantaine dorganisations autour dorientations nouvelles et davancées concrètes.»
Parmi les chantiers programmés figure la «simplification» du dispositif des contrats aidés. Le contrat unique dinsertion intégrera les allocataires de minima sociaux dans le droit commun des contrats aidés, dont les règles seront assouplies et les exigences de formation et de pérennisation renforcées. «De véritables marges de manuvre seront données au niveau local, notamment pour déterminer la durée hebdomadaire du travail et la durée du contrat daide, dans un cadre fixé par la loi», selon le haut-commissaire.
Par ailleurs, a-t-il indique, «plutôt que de créer de nouveaux dispositifs, le choix a été fait de développer ceux qui fonctionnent bien. Cest notamment le cas du contrat de professionnalisation qui sera promu et orienté vers de nouveaux publics: les demandeurs demploi adultes et jeunes sans qualification.»
Le service public de lemploi «devra être en mesure de proposer un référent unique pour accompagner les allocataires de minima sociaux et demain du revenu de solidarité active (RSA). Le nouvel opérateur issu de la fusion de lANPE et des ASSEDIC offrira à toute personne en recherche demploi un accompagnement et des prestations adaptées.»
Dautres chantiers sont programmés: rénovation de la gouvernance et de lanimation territoriale des politiques dinsertion, évolution du financement de linsertion par lactivité économique, mobilité géographique, lutte contre lillettrisme, développement du micro-crédit, promotion des clauses sociales dans les marchés publics...
Ces orientations sont «complémentaires de la réforme des minima sociaux entreprise avec la création du revenu de solidarité active. Les modifications législatives requises pour traduire certaines des mesures de la « feuille de route » seront intégrées dans le projet de loi sur le revenu de solidarité active. Une instance de suivi du Grenelle de linsertion sera rapidement mise en place avec lappui dune personnalité qualifiée», a conclu le haut-commissaire.
Pour accéder au rapport du Grenelle de l'insertion et au dossier de presse, voir lien ci-dessous.
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