Édition du vendredi 4 janvier 2019
Grand débat national : Sébastien Lecornu et Chantal Jouanno donnent de nouvelles précisions
Interviewé ce matin sur RTL, le ministre chargé des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, a donné de nouvelles précisions sur l’organisation du grand débat national, déclarant notamment que « les maires seront utiles à ce débat et que le débat sera utile aux maires ».
D’après le ministre, le débat va se dérouler – ou plutôt se déroule déjà – en « deux phases », ces deux phases étant séparées par le courrier que le président de la République compte adresser « aux Français ». Ce courrier sera « inspiré » par « les premiers retours des cahiers de doléances » que de nombreux maires, à l’initiative de l’AMRF et de l’APVF – mais aussi dans de grandes villes comme, par exemple, à Saint-Étienne – ont ouverts ces dernières semaines. Évoquant le département où il a été élu, l’Eure, le ministre a précisé qu’un cahier de doléances avait été ouvert « hier » à Vernon, et que ce sera également le cas dès aujourd’hui à Gisors et aux Andelys.
Ce recueil des « doléances » constitue donc la « première phase, libre et souple », du débat. « De cela, nous allons tirer une première synthèse, et nous en inspirer pour cadrer les attentes du débat. Cadrer, c’est rappeler les contenus et indiquer comment le président de la République voit le rendu de ces débats. » Sébastien Lecornu a insisté sur le fait qu’un débat qui serait cadré « de manière autoritaire », par en haut, ne serait pas efficace. « Si vous cadrez en écoutant notamment les maires ruraux qui sont au contact de nos concitoyens, les choses ont plus de chances de fonctionner ». Les maires sont donc « très utiles » à l’organisation de cet événement.
Comment va s’organiser concrètement le recueil des questions et propositions des participants au débat ? « Dans la première phase, ce sont les associations d’élus qui le font », a expliqué le ministre. Dès la semaine prochaine, des membres du gouvernement se rendront dans les territoires pour « rencontrer les maires qui ont ouvert des cahiers de doléances » – Sébastien Lecornu et Jean-Michel Blanquer, par exemple, se rendront « dans les Alpes ».
Viendra ensuite la deuxième phase, de la mi-janvier à la mi-mars, lors de laquelle « un comité opérationnel » sera constitué « à l’échelle nationale » par Chantal Jouanno, la présidente de la Commission nationale du débat public, les présidents des deux assemblées et le Premier ministre, a détaillé Sébastien Lecornu. Objectif : « S’assurer que le débat se déroule bien, en fonction des précisions que le président de la République va apporter dans sa lettre. »
Sébastien Lecornu a enfin souhaité que le bénéfice du débat ne soit pas à sens unique : « Si les maires seront utiles aux débat, il faut aussi que le débat soit utile aux maires ». Il a notamment souhaité que ce débat aboutisse à « une trentaine de propositions concrètes de simplification qui facilite la vie des maires ».
Demande de « justice territoriale »
Interrogée presque en même temps sur Cnews, la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, a réaffirmé sa volonté de totale « indépendance » vis-à-vis du gouvernement. « Mon rôle institutionnel en tant que présidente [de la CNDP] est d’être indépendante. On est aux ordres de personne. Je peux vous garantir que je serai neutre – sinon, j’arrête tout de suite. » Le débat sera organisé « par les habitants eux-mêmes » et sera animé « par ceux qui l’organisent, qui peuvent être des Gilets jaunes, des syndicats, des associations. Certains nous disent qu’ils ne sont pas à l’aise dans l’animation. On leur mettra à disposition des gens formés chez nous qui savent animer des débats. » Ces débats auront lieu « partout où les gens le souhaitent ». Des « stands » seront également fournis par la CNDP pour ouvrir des espaces de discussion « sur les marchés ».
Chantal Jouanno a également donné quelques éléments sur les premières synthèses issues des cahiers de doléances. « Le premier sujet, c’est vraiment la justice sociale », a-t-elle relevé. « Mais aussi l’injustice territoriale : pourquoi nous payons les mêmes impôts que les autres mais avons moins de services que les autres ? »
D’après le ministre, le débat va se dérouler – ou plutôt se déroule déjà – en « deux phases », ces deux phases étant séparées par le courrier que le président de la République compte adresser « aux Français ». Ce courrier sera « inspiré » par « les premiers retours des cahiers de doléances » que de nombreux maires, à l’initiative de l’AMRF et de l’APVF – mais aussi dans de grandes villes comme, par exemple, à Saint-Étienne – ont ouverts ces dernières semaines. Évoquant le département où il a été élu, l’Eure, le ministre a précisé qu’un cahier de doléances avait été ouvert « hier » à Vernon, et que ce sera également le cas dès aujourd’hui à Gisors et aux Andelys.
Ce recueil des « doléances » constitue donc la « première phase, libre et souple », du débat. « De cela, nous allons tirer une première synthèse, et nous en inspirer pour cadrer les attentes du débat. Cadrer, c’est rappeler les contenus et indiquer comment le président de la République voit le rendu de ces débats. » Sébastien Lecornu a insisté sur le fait qu’un débat qui serait cadré « de manière autoritaire », par en haut, ne serait pas efficace. « Si vous cadrez en écoutant notamment les maires ruraux qui sont au contact de nos concitoyens, les choses ont plus de chances de fonctionner ». Les maires sont donc « très utiles » à l’organisation de cet événement.
Comment va s’organiser concrètement le recueil des questions et propositions des participants au débat ? « Dans la première phase, ce sont les associations d’élus qui le font », a expliqué le ministre. Dès la semaine prochaine, des membres du gouvernement se rendront dans les territoires pour « rencontrer les maires qui ont ouvert des cahiers de doléances » – Sébastien Lecornu et Jean-Michel Blanquer, par exemple, se rendront « dans les Alpes ».
Viendra ensuite la deuxième phase, de la mi-janvier à la mi-mars, lors de laquelle « un comité opérationnel » sera constitué « à l’échelle nationale » par Chantal Jouanno, la présidente de la Commission nationale du débat public, les présidents des deux assemblées et le Premier ministre, a détaillé Sébastien Lecornu. Objectif : « S’assurer que le débat se déroule bien, en fonction des précisions que le président de la République va apporter dans sa lettre. »
Sébastien Lecornu a enfin souhaité que le bénéfice du débat ne soit pas à sens unique : « Si les maires seront utiles aux débat, il faut aussi que le débat soit utile aux maires ». Il a notamment souhaité que ce débat aboutisse à « une trentaine de propositions concrètes de simplification qui facilite la vie des maires ».
Demande de « justice territoriale »
Interrogée presque en même temps sur Cnews, la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, a réaffirmé sa volonté de totale « indépendance » vis-à-vis du gouvernement. « Mon rôle institutionnel en tant que présidente [de la CNDP] est d’être indépendante. On est aux ordres de personne. Je peux vous garantir que je serai neutre – sinon, j’arrête tout de suite. » Le débat sera organisé « par les habitants eux-mêmes » et sera animé « par ceux qui l’organisent, qui peuvent être des Gilets jaunes, des syndicats, des associations. Certains nous disent qu’ils ne sont pas à l’aise dans l’animation. On leur mettra à disposition des gens formés chez nous qui savent animer des débats. » Ces débats auront lieu « partout où les gens le souhaitent ». Des « stands » seront également fournis par la CNDP pour ouvrir des espaces de discussion « sur les marchés ».
Chantal Jouanno a également donné quelques éléments sur les premières synthèses issues des cahiers de doléances. « Le premier sujet, c’est vraiment la justice sociale », a-t-elle relevé. « Mais aussi l’injustice territoriale : pourquoi nous payons les mêmes impôts que les autres mais avons moins de services que les autres ? »
Franck Lemarc
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