Édition du vendredi 25 janvier 2019
Grand débat : le gouvernement plus impliqué que prévu
Le Grand débat national voulu par Emmanuel Macron commence à s’organiser, avec de premières réunions qui ont eu lieu dès cette semaine. Hier, le président de la République s’est invité dans l’une d’entre elles, et plusieurs membres du gouvernement ont prévu de faire de même. De son côté, l’AMF a rappelé hier sa position sur cette question.
La carte de France montrant les débats programmés à ce jour se remplit peu à peu. 70 débats ont déjà eu lieu, apprend-on sur le site. Et une centaine de débats sont programmés pour les jours et les semaines à venir sur l’ensemble du territoire – entre trois et cinq par régions, à l’exception de l’Île-de-France où en sont programmés 19. C'est du moins ce qui figure sur la carte – mais hier, Sébastien Lecornu a évoqué un chiffre d'un millier de réunions en préparation.
Le gouvernement ne ménage pas sa peine pour accélérer les choses. Chaque jour, des communiqués de presse annoncent la venue de tel ou telle ministre dans un débat local – comme Emmanuelle Wargon et Gabriel Attal qui participeront, demain, à un débat à La Rochelle sur le thème de la démocratie et de la citoyenneté. Preuve, peut-être, que le gouvernement estime la mobilisation insuffisante, Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales, tiendra ce matin à Paris une « réunion de mobilisation des maires », avec « des élus », indique son agenda. Lesquels ? On ne le sait pas.
Le président de la République, de son côté, s’est invité hier soir dans un débat à Bourg-de-Péage, dans la Drôme, lors duquel il a répondu aux questions des personnes présentes pendant plus de trois heures – sans faire d’annonce nouvelle, en dehors du fait de confirmer que la taxe d’habitation serait bien supprimée pour tout le monde, y compris les ménages les plus aisés : « Plus personne ne la paiera. »
Cette présence du président de la République et de ministres dans le débat lui donne une tonalité qui n’était pas prévue au départ.
Les maires prendront « toute leur part »
Parallèlement à ce Grand débat, le président de la République poursuit son tour de France des régions à la rencontre des maires – démarche qui, rappelons-le, n’a rien à voir avec le Grand débat puisqu’elle était prévue depuis novembre, même si le gouvernement entretient une certaine confusion sur ce sujet. Après les rencontres marathon avec plusieurs centaines de maires dans l’Eure et le Lot, Emmanuel Macron a privilégié hier un autre format, avec un déjeuner dans la Drôme, non ouvert à la presse, en compagnie des présidents d’associations départementales des maires de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
De son côté, dans la foulée d’une réunion de son comité directeur, l’AMF a publié hier un communiqué dans lequel elle appelle le gouvernement à « donner au Grand débat une perspective et des objectifs ». En effet, on ne sait toujours pas précisément ce qui va ressortir de ce débat, comment les contributions vont être synthétisées et par qui, et comment elles seront prises en compte – si elles le sont. L’AMF rappelle donc que, avec l’ADF et Régions de France, elle demande à l’issue du Grand débat la tenue d’une « conférence sociale et territoriale ». Elle demande également que s’ouvre une « négociation » avec l’État sur les points contenus dans la résolution votée en novembre par le Congrès des maires. Rappelons que cette demande a déjà été faite très officiellement, le 18 décembre dernier, dans une lettre à Emmanuel Macron signée de François Baroin et d’André Laignel – lettre qui n’a pas même reçu un accusé de réception.
Sur l’organisation du Grand débat lui-même, le comité directeur de l’AMF a réaffirmé que les maires n’entendaient pas être les organisateurs du débat, car « ils ne sauraient porter la responsabilité des réponses qui seront présentées aux Français ». Ils prennent en revanche « toute leur part » dans ce débat, « selon les modalités qu’ils jugent les plus appropriées : facilitateurs (…) ou contributeurs ». L’AMF rappelle que les maires « sont à la disposition de leurs administrés pour faire remonter dans le cadre de ce Grand débat l’ensemble des préoccupations et revendications exprimées ». C’est même, souligne l’AMF, « l’essence du mandat de maire ».
La carte de France montrant les débats programmés à ce jour se remplit peu à peu. 70 débats ont déjà eu lieu, apprend-on sur le site. Et une centaine de débats sont programmés pour les jours et les semaines à venir sur l’ensemble du territoire – entre trois et cinq par régions, à l’exception de l’Île-de-France où en sont programmés 19. C'est du moins ce qui figure sur la carte – mais hier, Sébastien Lecornu a évoqué un chiffre d'un millier de réunions en préparation.
Le gouvernement ne ménage pas sa peine pour accélérer les choses. Chaque jour, des communiqués de presse annoncent la venue de tel ou telle ministre dans un débat local – comme Emmanuelle Wargon et Gabriel Attal qui participeront, demain, à un débat à La Rochelle sur le thème de la démocratie et de la citoyenneté. Preuve, peut-être, que le gouvernement estime la mobilisation insuffisante, Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales, tiendra ce matin à Paris une « réunion de mobilisation des maires », avec « des élus », indique son agenda. Lesquels ? On ne le sait pas.
Le président de la République, de son côté, s’est invité hier soir dans un débat à Bourg-de-Péage, dans la Drôme, lors duquel il a répondu aux questions des personnes présentes pendant plus de trois heures – sans faire d’annonce nouvelle, en dehors du fait de confirmer que la taxe d’habitation serait bien supprimée pour tout le monde, y compris les ménages les plus aisés : « Plus personne ne la paiera. »
Cette présence du président de la République et de ministres dans le débat lui donne une tonalité qui n’était pas prévue au départ.
Les maires prendront « toute leur part »
Parallèlement à ce Grand débat, le président de la République poursuit son tour de France des régions à la rencontre des maires – démarche qui, rappelons-le, n’a rien à voir avec le Grand débat puisqu’elle était prévue depuis novembre, même si le gouvernement entretient une certaine confusion sur ce sujet. Après les rencontres marathon avec plusieurs centaines de maires dans l’Eure et le Lot, Emmanuel Macron a privilégié hier un autre format, avec un déjeuner dans la Drôme, non ouvert à la presse, en compagnie des présidents d’associations départementales des maires de toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
De son côté, dans la foulée d’une réunion de son comité directeur, l’AMF a publié hier un communiqué dans lequel elle appelle le gouvernement à « donner au Grand débat une perspective et des objectifs ». En effet, on ne sait toujours pas précisément ce qui va ressortir de ce débat, comment les contributions vont être synthétisées et par qui, et comment elles seront prises en compte – si elles le sont. L’AMF rappelle donc que, avec l’ADF et Régions de France, elle demande à l’issue du Grand débat la tenue d’une « conférence sociale et territoriale ». Elle demande également que s’ouvre une « négociation » avec l’État sur les points contenus dans la résolution votée en novembre par le Congrès des maires. Rappelons que cette demande a déjà été faite très officiellement, le 18 décembre dernier, dans une lettre à Emmanuel Macron signée de François Baroin et d’André Laignel – lettre qui n’a pas même reçu un accusé de réception.
Sur l’organisation du Grand débat lui-même, le comité directeur de l’AMF a réaffirmé que les maires n’entendaient pas être les organisateurs du débat, car « ils ne sauraient porter la responsabilité des réponses qui seront présentées aux Français ». Ils prennent en revanche « toute leur part » dans ce débat, « selon les modalités qu’ils jugent les plus appropriées : facilitateurs (…) ou contributeurs ». L’AMF rappelle que les maires « sont à la disposition de leurs administrés pour faire remonter dans le cadre de ce Grand débat l’ensemble des préoccupations et revendications exprimées ». C’est même, souligne l’AMF, « l’essence du mandat de maire ».
F.L.
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