Gilles de Robien va retrouver fin mars son fauteuil de maire d'Amiens

Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien devrait retrouver le 29 mars son fauteuil de maire d'Amiens à la faveur d'une élection provoquée par la démission jeudi de la maire UDF actuelle, Brigitte Fouré, qui l'avait remplacé en 2002, a-t-il annoncé vendredi. «Le temps de la campagne politique va s'ouvir, et pour cette campagne politique je tiens à assurer le mandat que m'ont confié les Amiénois en 2001», a déclaré M. de Robien, 65 ans, lors d'un point presse avec Mme Fouré à la mairie d'Amiens (136.000 habitants). «La mairie d'Amiens, la ville d'Amiens, la métropole d'Amiens c'est maintenant du 100%», a ajouté le ministre qui avait quitté le fauteuil de maire en mai 2002 après sa nomination comme ministre des Transports du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Mme Fouré - alors 2e adjointe - avait été élue sur la proposition de M. de Robien qui avait renoncé à son mandat en vertu de la règle édictée à l'époque par le Premier ministre, interdisant à un membre du gouvernement d'être maire d'une grande ville ou président d'un conseil général ou régional. Devenu lui-même 2e adjoint, l'ancien député-maire avait en revanche conservé la présidence de la communauté d'agglomération Amiens-Métropole. «Nous allons faire l'inverse de ce que nous avons fait en 2002» a déclaré Mme Fouré, 51 ans, à qui il a «semblé normal» de rendre son mandat, «cela a toujours été clair». Sa démission a été acceptée jeudi par le préfet et le conseil municipal élira le nouveau maire le 29 mars. En 2001, la liste de Gilles de Robien avait remporté les élections municipales d'Amiens au premier tour, avec 52,05% des voix, devançant de plus de 30 points la liste PCF-PS conduite par le député communiste Maxime Gremetz. Il avait enlevé la mairie au PCF en 1989 et avait déjà été réélu au premier tour en 1995 avec 57,03% des suffrages.

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