Édition du mardi 25 juin 2013
Gilles Carrez sonne l'alarme sur le déficit public
Le député-maire du Perreux (Val-de-Marne) et président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, Gilles Carrez, présente aujourd’hui un rapport alarmant sur l’état des finances publiques.
Gilles Carrez est convaincu que le déficit de l’État, au lieu des 3% prévus – et admis à titre exceptionnel par la Commission européenne – pourrait atteindre les 4% dès 2013. Pour le député, le déficit pourrait avoisiner les 80 milliards d’euros à la fin de l’année, et non les 60 milliards que le gouvernement prévoit.
Dans une interview au Figaro, Gilles Carrez estime que « le pays est drogué à la dépense », et que le gouvernement n’a pris « aucune mesure d’économie », à part la baisse des transferts aux collectivités locales.
Comme « pistes » pour sortir de cette situation, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale propose de diminuer les prestations sociales pour faire en sorte que l’écart cesse de se creuser « entre ceux qui travaillent et les autres, en rééquilibrant la fiscalité entre l’assistance et le travail ». Il suggère d’intégrer dans l’assiette de l’impôt sur le revenu « les allocations logement, le RSA et les allocations familiales ». Gilles Carrez propose aussi de rendre imposables les bénéficiaires des aides sociales (« à un taux très faible, de l’ordre de 2 % » ).
Gilles Carrez fait porter aussi ses critiques sur « certaines collectivités locales », qui « ont embauché massivement » et à qui il faudrait étendre le « non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux ». Pour le maire du Perreux, l’État devrait faire pression sur ces collectivités : « Comme elles s'administrent librement, un gouvernement ne peut pas les contraindre à supprimer des effectifs. Mais il peut agir indirectement, en comprimant leurs recettes. L'État peut réduire le montant des fonds qu'il leur transfère et réduire leur capacité à lever des impôts. »
Ces déclarations de Gilles Carrez ont aussitôt fait réagir avec véhémence les responsables de la majorité. Le ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a qualifié ce matin ces chiffres de « mensonge », mais il n’a pas exclu d’éventuels « ajustements » à l’automne. Christian Eckert, rapport général du Budget à l’Assemblée nationale (PS), a qualifié les chiffres de Gilles Carrez de « bien exagérés ». Il n’y a « pas d’impasse budgétaire », selon Christian Eckert, qui reconnaît tout de même qu' « en période de crise, la TVA entre moins bien » et que « certaines recettes ne sont pas complètement assurées ».
Gilles Carrez est convaincu que le déficit de l’État, au lieu des 3% prévus – et admis à titre exceptionnel par la Commission européenne – pourrait atteindre les 4% dès 2013. Pour le député, le déficit pourrait avoisiner les 80 milliards d’euros à la fin de l’année, et non les 60 milliards que le gouvernement prévoit.
Dans une interview au Figaro, Gilles Carrez estime que « le pays est drogué à la dépense », et que le gouvernement n’a pris « aucune mesure d’économie », à part la baisse des transferts aux collectivités locales.
Comme « pistes » pour sortir de cette situation, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale propose de diminuer les prestations sociales pour faire en sorte que l’écart cesse de se creuser « entre ceux qui travaillent et les autres, en rééquilibrant la fiscalité entre l’assistance et le travail ». Il suggère d’intégrer dans l’assiette de l’impôt sur le revenu « les allocations logement, le RSA et les allocations familiales ». Gilles Carrez propose aussi de rendre imposables les bénéficiaires des aides sociales (« à un taux très faible, de l’ordre de 2 % » ).
Gilles Carrez fait porter aussi ses critiques sur « certaines collectivités locales », qui « ont embauché massivement » et à qui il faudrait étendre le « non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux ». Pour le maire du Perreux, l’État devrait faire pression sur ces collectivités : « Comme elles s'administrent librement, un gouvernement ne peut pas les contraindre à supprimer des effectifs. Mais il peut agir indirectement, en comprimant leurs recettes. L'État peut réduire le montant des fonds qu'il leur transfère et réduire leur capacité à lever des impôts. »
Ces déclarations de Gilles Carrez ont aussitôt fait réagir avec véhémence les responsables de la majorité. Le ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici, a qualifié ce matin ces chiffres de « mensonge », mais il n’a pas exclu d’éventuels « ajustements » à l’automne. Christian Eckert, rapport général du Budget à l’Assemblée nationale (PS), a qualifié les chiffres de Gilles Carrez de « bien exagérés ». Il n’y a « pas d’impasse budgétaire », selon Christian Eckert, qui reconnaît tout de même qu' « en période de crise, la TVA entre moins bien » et que « certaines recettes ne sont pas complètement assurées ».
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