Édition du jeudi 6 février 2014
Fin de la grève des stations-service en outre-mer
Le bras de fer qui opposait compagnies pétrolières et gérants de stations-service, outre-mer, s’est achevé cette nuit, avec la parution au Journal officiel des arrêtés réglementant le prix de gros des carburants aux Antilles, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte. Ce bras de fer se traduisait, depuis des semaines, par une grève des stations-service et une situation de pénurie dont la population faisait les frais.
À l’origine du conflit, la situation particulière des outre-mer dans ce secteur : sur chaque territoire, la fourniture du carburant en gros est assurée de façon monopolistique par une seule entreprise ; et la distribution est assurée par des stations-service en gérance. Contrairement à ce qu’il se passe en métropole, ces stations emploient des pompistes, qui représentent quelque 3 600 emplois.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement avait annoncé sa volonté de réglementer les prix du marché de gros du carburant, estimant peu acceptable que les grands groupes pétroliers – au premier rang desquels Total – profitent de la situation de monopole pour s’assurer des marges allant de 14 à 20%. Mais face à la menace de réglementation, les groupes pétroliers avaient laissé entendre qu’ils récupéreraient leurs marges sur les gérants, par exemple en reprenant les stations en gérance directe. C’est pour contrer ces menaces, et pour faire pression sur les dernières négociations, que les gérants de stations-service se sont mis en grève.
Dans les arrêtés publiés ce matin, le gouvernement fixe la marge maximale que peuvent réaliser les compagnies pétrolières à 9%. Il exige aussi que soit « préservé le modèle social » de la distribution outre-mer, et définit la « gérance libre » comme le « modèle » à respecter. Satisfaites, les organisations représentant les gérants ont annoncé la réouverture immédiate des stations.
Les compagnies pétrolières apparaissent comme les seules perdantes de ce bras de fer : le gouvernement espère en revanche que les arrêtés auront un effet positif sur les prix à la pompe. Leur publication a été saluée par des élus de tous bords : le conseiller régional Patrick Karam (UMP), tout nouveau président du Conseil représentatif des Français d’outre-mer, a même salué « une nouvelle page qui s’ouvre ». « Ce qui n’est pas accepté sur le territoire métropolitain, a-t-il précisé, ne le sera plus à l’avenir dans les outre-mer ».
À l’origine du conflit, la situation particulière des outre-mer dans ce secteur : sur chaque territoire, la fourniture du carburant en gros est assurée de façon monopolistique par une seule entreprise ; et la distribution est assurée par des stations-service en gérance. Contrairement à ce qu’il se passe en métropole, ces stations emploient des pompistes, qui représentent quelque 3 600 emplois.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement avait annoncé sa volonté de réglementer les prix du marché de gros du carburant, estimant peu acceptable que les grands groupes pétroliers – au premier rang desquels Total – profitent de la situation de monopole pour s’assurer des marges allant de 14 à 20%. Mais face à la menace de réglementation, les groupes pétroliers avaient laissé entendre qu’ils récupéreraient leurs marges sur les gérants, par exemple en reprenant les stations en gérance directe. C’est pour contrer ces menaces, et pour faire pression sur les dernières négociations, que les gérants de stations-service se sont mis en grève.
Dans les arrêtés publiés ce matin, le gouvernement fixe la marge maximale que peuvent réaliser les compagnies pétrolières à 9%. Il exige aussi que soit « préservé le modèle social » de la distribution outre-mer, et définit la « gérance libre » comme le « modèle » à respecter. Satisfaites, les organisations représentant les gérants ont annoncé la réouverture immédiate des stations.
Les compagnies pétrolières apparaissent comme les seules perdantes de ce bras de fer : le gouvernement espère en revanche que les arrêtés auront un effet positif sur les prix à la pompe. Leur publication a été saluée par des élus de tous bords : le conseiller régional Patrick Karam (UMP), tout nouveau président du Conseil représentatif des Français d’outre-mer, a même salué « une nouvelle page qui s’ouvre ». « Ce qui n’est pas accepté sur le territoire métropolitain, a-t-il précisé, ne le sera plus à l’avenir dans les outre-mer ».
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