Édition du mardi 16 avril 2019
Encadrement des loyers : son retour à Paris acté par décret
Après une première expérimentation débutée en 2015 avant d'être invalidée en 2017, l'encadrement des loyers du parc privé va bientôt faire son retour à Paris. Annoncé au début du mois par la ministre Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, cette mesure vient d’être à nouveau autorisée dans la capitale par un décret, publié ce samedi au Journal officiel, et alors que le Conseil de Paris avait adopté le rétablissement de ce dispositif le 11 décembre dernier sur l’ensemble du territoire de la ville.
Expérimentation pendant cinq ans
Pour être définitivement effectif, un arrêté préfectoral doit encore fixer les plafonds de loyers qui y seront imposés avec un loyer de référence, un loyer de référence majoré et un loyer de référence minoré selon le secteur géographique.
Bien que la justice ait déjà annulé ce dispositif à Paris et à Lille en 2017 (lire Maire info du 29 novembre 2017), ce retour de l’encadrement des loyers n’est pas une surprise. Initialement inscrit dans la loi Alur, celui-ci a été réintroduit dans la loi Élan à titre expérimental et pour une durée de cinq ans (jusqu’au 23 novembre 2023). Cette dernière ouvre ainsi l’application, au sein des « zones d'urbanisation continue de plus de 50 000 habitants », du plafonnement des loyers dans les « EPCI compétents en matière d’habitat, les établissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris, la métropole de Lyon et la métropole d’Aix-Marseille-Provence », indique le décret qui souligne qu’il peut s’appliquer à « tout ou partie » de leur territoire.
Pour pouvoir y être éligibles, les collectivités volontaires doivent délibérer dans ce sens « avant le 24 novembre 2020 » et notamment afficher « un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements », avec « un niveau de loyer médian élevé », « un taux de logements commencés faibles », mais aussi mettre en évidence des « perspectives limitées de production pluriannuelle de logements », selon les termes de la loi.
Des loyers limités mais une baisse de l’offre locative, selon l’Olap
A Paris, un premier bilan a été dressé fin 2018 par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap), qui concluait que l’encadrement des loyers avait bien limité certains abus – puisque la part des loyers dépassant les plafonds avait baissé jusqu’à 21% en 2017, contre 23% en 2016 et 26% en 2015 – mais s’était accompagné d’une accélération de la baisse du nombre de locations de logements.
Pour rappel, le dispositif de la loi Élan prévoit des amendes contre les bailleurs qui ne respecteraient pas le plafonnement des loyers, celles-ci pouvant aller jusqu'à 5 000 euros pour une personne physique et jusqu’à 15 000 euros pour une personne morale.
Consulter le décret.
Expérimentation pendant cinq ans
Pour être définitivement effectif, un arrêté préfectoral doit encore fixer les plafonds de loyers qui y seront imposés avec un loyer de référence, un loyer de référence majoré et un loyer de référence minoré selon le secteur géographique.
Bien que la justice ait déjà annulé ce dispositif à Paris et à Lille en 2017 (lire Maire info du 29 novembre 2017), ce retour de l’encadrement des loyers n’est pas une surprise. Initialement inscrit dans la loi Alur, celui-ci a été réintroduit dans la loi Élan à titre expérimental et pour une durée de cinq ans (jusqu’au 23 novembre 2023). Cette dernière ouvre ainsi l’application, au sein des « zones d'urbanisation continue de plus de 50 000 habitants », du plafonnement des loyers dans les « EPCI compétents en matière d’habitat, les établissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris, la métropole de Lyon et la métropole d’Aix-Marseille-Provence », indique le décret qui souligne qu’il peut s’appliquer à « tout ou partie » de leur territoire.
Pour pouvoir y être éligibles, les collectivités volontaires doivent délibérer dans ce sens « avant le 24 novembre 2020 » et notamment afficher « un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements », avec « un niveau de loyer médian élevé », « un taux de logements commencés faibles », mais aussi mettre en évidence des « perspectives limitées de production pluriannuelle de logements », selon les termes de la loi.
Des loyers limités mais une baisse de l’offre locative, selon l’Olap
A Paris, un premier bilan a été dressé fin 2018 par l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (Olap), qui concluait que l’encadrement des loyers avait bien limité certains abus – puisque la part des loyers dépassant les plafonds avait baissé jusqu’à 21% en 2017, contre 23% en 2016 et 26% en 2015 – mais s’était accompagné d’une accélération de la baisse du nombre de locations de logements.
Pour rappel, le dispositif de la loi Élan prévoit des amendes contre les bailleurs qui ne respecteraient pas le plafonnement des loyers, celles-ci pouvant aller jusqu'à 5 000 euros pour une personne physique et jusqu’à 15 000 euros pour une personne morale.
A.W.
Consulter le décret.
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