Maire-info
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Édition du vendredi 12 juin 2015
Tourisme

En 2014, une chambre d'hôtel sur deux appartient à une chaîne

Les chaînes hotelières, qui ont fait leur apparition dans les années soixante, et notamment les chaînes d’entrée de gamme (Formule 1, Etap Hotel…) occupent une place de plus en plus importante dans le parc hôtelier français : en 2014, une chambre d’hôtel sur deux appartient à une chaîne, révèle une étude de l’Insee publiée ce mois.
En France métropolitaine, 18 300 hôtels accueillent les touristes. Près d’un quart d’entre eux appartiennent à une chaîne ; ils sont en moyenne trois fois plus grands que les hôtels indépendants, proposant ainsi la moitié des 650 000 chambres. Ils se concentrent
en zone urbaine, où la fréquentation fluctue moins sur l’année : neuf hôtels de chaîne sur dix ouvrent toute l’année, contre quatre indépendants sur dix. Les chambres y sont aussi, en moyenne, davantage occupées : avec 47 % des chambres offertes, ils louent annuellement 51 % des nuitées.
À partir de leur lancement dans les années quatre-vingts, les chaînes de gamme économique, installées le plus souvent à la sortie des agglomérations, à proximité d’un nœud routier ou d’un aéroport, « ont progressivement supplanté les petits hôtels indépendants, privilégiant une taille moyenne plus élevée et une implantation en périphérie de grandes villes », constate l’Insee, dont les données sont issue de l’enquête de fréquentation hôtelière qu’elle effectue tous les mois auprès d’un échantillon de 12 000 hôtels.
Toutes gammes confondues, les hôtels de chaîne ont pris une place croissante au fil des ans. Ils représentent désormais environ un quart des hôtels (23 %) et la moitié des chambres d’hôtels offertes (47 %), contre un huitième des hôtels et un tiers des chambres en 2000.
Et le mouvement de concentration s’accélère. Actuellement, la moyenne est de 35 chambres par établissement. Mais depuis 2010, on relève une augmentation de 7 % des hôtels de plus de 100 chambres – actuellement au nombre de 800 – et une baisse de 2 % des petits hôtels de moins de 20 chambres, qui forment 40 % du parc hôtelier et sont « quasi exclusivement indépendants, largement implantés en zone rurale (62 %) et fréquemment non classés (près de 60 %) ».
Le taux d’occupation de ces petits hôtels, qui ont également tendance à ouvrir sur une période réduite (contrairement aux chaînes souvent ouvertes toute l’année), est de 42,5 % en zone rurale, contre 72,5 % en région parisienne.
Les hôtels parisiens sont en général les plus fréquentés ; c’est qu’ils captent la moitié des nuitées des touristes étrangers, alors qu’ils n’accueillent que 22 % des nuitées des résidents français. Les villes de province accueillent, elles, la moitié des touristes d’affaires, qui fréquentent en majorité les hôtels de chaîne économiques.
Autre information intéressante pour les collectivités, eu égard à son influence sur le montant de la taxe de séjour qu’elles perçoivent auprès des hôteliers : fin 2014, sur les 18 300 hôtels que compte le pays, 4 800 n’avaient pas demandé leur classement auprès d’Atout France, opérateur public qui recense les « étoilés »  depuis 2010. Pour l’essentiel, « il s’agirait d’hébergements jamais classés ou proches des 1-2 étoiles (4 300 établissements), les autres relevant davantage d’une gamme moyenne ou supérieure (500) », explique l’Insee. L’ensemble des hôtels non classés offre 13 % des chambres. Ce sont très majoritairement des hôtels indépendants et de petite taille.

Télécharger l'étude.

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