Édition du jeudi 31 mars 2011
En 2010, le déficit s'élève à 7,0% du PIB et l'investissement public de l'Etat et des administrations publiques locales recule de 7,8%
Selon les premiers résultats (1) des Comptes nationaux des administrations publiques publiés par lINSEE aujourdhui, le solde public «notifié 2010 sétablit à -136,5 milliards deuros, soit -7,0% du PIB, contre -7,5% du PIB en 2009». Cette amélioration en points de PIB provient des recettes, qui passent de 48,7% à 49,2% du PIB. La part des dépenses dans le PIB est stable dune année sur lautre, à 56,2%. Mais linvestissement «baisse fortement (-7,8%, après +2,4%), celui de lÉtat comme celui des administrations publiques locales».
Les recettes reprennent leur croissance, mais ne retrouvent pas leur niveau de 2008: +3,1% après -3,8% lan passé. Les impôts sur le revenu et le patrimoine rebondissent (+9,3% après -16,5%), notamment sous leffet de la reprise de limpôt sur les sociétés (+13 Md après -28 Md en 2009) et de celle de la CSG (+1,1 Md après -2,6 Md). Les impôts sur la production et les produits progressent plus modestement (+0,9 % après -1,3%), du fait de mouvements contrastés. La TVA progresse fortement (+5,1 Md après -6,8 Md en 2009).
En ce qui concerne les administrations publiques locales, «les droits de mutation progressent fortement (+2,4 Md), et retrouvent leur niveau de 2008», «en revanche, la réforme de la taxe professionnelle se traduit par une baisse de prélèvements sur les entreprises».
Le besoin de financement des administrations publiques locales (considéré comme un déficit au sens des critères de Maastricht) chute fortement, passant de 6,2 milliards deuros en 2009 à 1,7 milliards deuros en 2010.
La dette publique notifiée sélève «fin 2010 à 1.591,2 Md. Elle sest accrue de 98,4 Md, après +174,1 Md en 2009. Elle correspond à la dette brute consolidée en valeur nominale du secteur des administrations publiques. Elle atteint 81,7% du PIB fin 2010, après 78,3% fin 2009. La progression de la dette publique nette est plus importante: elle sétablit à 75,9% du PIB, après 71,3% en 2009».
La contribution de lÉtat à la dette publique a progressé «de 77,2 Md, une variation moins importante que son besoin de financement. La différence résulte dune forte diminution de sa trésorerie (-22,8 Md) ainsi que dune hausse de 18,9 Md des dépôts des autres administrations publiques au Trésor». LÉtat perçoit également «le remboursement dune partie des prêts accordés au secteur automobile (2,2 Md). À linverse, il finance des prêts à la Grèce à hauteur de 4,4 Md ».
La contribution des administrations publiques locales à la dette atteint «160,6 Md à la fin 2010 contre 155,2 Md fin 2007, une hausse en lien avec leur besoin de financement (1,7 Md) et laugmentation de leurs dépôts (+3,3 Md)».
(1) Chaque année, l'INSEE publie une première évaluation des comptes nationaux des administrations publiques sur lannée écoulée, correspondant à celle réalisée pour la notification à la Commission européenne des ratios de dette et de déficit publics. Les données sont susceptibles dêtre modifiées à loccasion de la publication, le 13 mai 2011, du compte de la Nation provisoire 2010.
Pour accéder aux données publiées par l'INSEE, utiliser le lien ci-dessous.
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