Édition du mardi 20 septembre 2011
Emprunts: les collectivités constatent «une raréfaction de l'offre de crédit et une forte augmentation des marges pratiquées», selon une enquête réalisée par des associations de collectivités
Alors que les collectivités locales sollicitent actuellement les banques pour couvrir leur besoin de financement de fin dannée, certaines dentre elles constatent une raréfaction de loffre de crédit et une forte augmentation des marges pratiquées. Les banques évoquent notamment de nouvelles règles prudentielles qui leur seront applicables, partiellement dès 2013, et progressivement jusquen 2018.
LAssociation des maires de France et plusieurs associations départementales de maires ont été saisies du problème, qui semble prendre une ampleur nationale.
Afin dévaluer lampleur de ce problème, lAMF, lAMGVF et lACUF ont interrogé leurs adhérents respectifs. Il ressort de cette enquête (1) que «les communes de plus de 50.000 habitants semblent les plus touchées, les questionnaires indiquant que les grandes banques du secteur local nont répondu, en 2011, que dans 32% des cas à la totalité du volume demandé par ces collectivités. Pour des consultations situées entre 5 et 9 millions d'euros et pouvant aller jusquà 20 millions d'euros, le volume moyen proposé par les banques est de 28% de la somme demandée (hors réponses négatives)».
En outre, «la difficulté est accentuée par le refus de financement opposé par certaines banques qui répondaient encore en 2010 aux demandes de cette strate.».
En ce qui concerne les communes de moins de 10.000 habitants, «les refus de financer restent très limités» et «en moyenne, sur 3 banques sollicitées, moins dune banque oppose un refus ».
Autre constat qui ressort de cette enquête: le recul important opéré par les deux leaders du secteur. « Le taux de réponse totale du leader historique est en moyenne de 45%. Les volumes proposés par la banque couvrent entre 30 et 60% de la demande».
70% des collectivités interrogées qui ont recours à une ligne de trésorerie indiquent une hausse très importante des marges, voire une diminution des volumes mis à disposition.
Au-delà de la question du coût de la ligne de trésorerie, un grand nombre délus interrogés se sont vu opposer un refus douvrir une nouvelle ligne.
Les collectivités dans leur ensemble évoquent des relations tendues avec les banques. Celles qui nont pas encore emprunté en 2011 ou qui prévoient des investissements importants en 2012 craignent davoir des difficultés daccès à la liquidité.
(1) Sur 285 réponses reçues, 130 collectivités ont emprunté à long terme en 2011. Léchantillon est donc de 130 collectivités pour les questions portant sur le volume, la durée des prêts et les marges pratiquées. Il est plus important sur les lignes de trésorerie et les conditions de remboursement anticipé.
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