Édition du jeudi 27 mars 2014
Emplois d'avenir : manque de moyens et pression excessive sur les missions locales
Intéressante étude que celle conduite par l'Association nationale des directeurs de mission locale (ANDML), en première ligne sur la mise en œuvre des emplois d'avenir et ses conséquences sur le travail des missions locales qui gèrent la quasi totalité des dossiers. Les missions locales se sont mobilisées sur le dossier des emplois d’avenir, du repérage des jeunes à la prospection des employeurs jusqu'au suivi des parcours de formation des jeunes recrutés. Cette charge de travail a justifié dans plus d'une mission locale sur deux de recruter. Or, selon l'étude, « l’adéquation des moyens nécessaires et l'aide financière octroyée est jugée insuffisante ou très insuffisante pour 93% des répondants » .
« Autre point de tension, le versement en plusieurs fois de la subvention » qui empêche toute « vision à moyen terme dans le cadre des recrutements ou des extensions de temps de travail pour les salariés déjà présents », ce qui apparait, insiste l'étude, à tout le moins « paradoxal » pour un organisme chargé de lutter contre la précarité des emplois...
La « pression excessive » subie par les missions locales au lancement du dispositif (pour avoir « un résultat rapide » ), est loin de diminuer du coté de l’État, malgré les bons résultats obtenus finalement regrettent les directeurs.
Les missions locales ont gagné, en revanche, « un changement de regard » de la part des acteurs territoriaux sur leur travail et l'étendue de leur compétence, les sortant de l'image répandue et réductrice « d'associations qui s'occupent de jeunes qui ont des problèmes ».
En conclusion, le dispositif emplois d'avenir leur apparaît comme « une bonne mesure », mais, « le volume de travail (et le manque de moyens en regard) induit une concentration des missions locales sur le dispositif avec le risque à court terme d’un désinvestissement sur les autres champs d’action, sur les autres dispositifs », souligne l'étude.
Consulter l’étude de l'ANDML sur les premiers enseignements relatifs à la mise en œuvre des emplois d'avenir.
« Autre point de tension, le versement en plusieurs fois de la subvention » qui empêche toute « vision à moyen terme dans le cadre des recrutements ou des extensions de temps de travail pour les salariés déjà présents », ce qui apparait, insiste l'étude, à tout le moins « paradoxal » pour un organisme chargé de lutter contre la précarité des emplois...
La « pression excessive » subie par les missions locales au lancement du dispositif (pour avoir « un résultat rapide » ), est loin de diminuer du coté de l’État, malgré les bons résultats obtenus finalement regrettent les directeurs.
Les missions locales ont gagné, en revanche, « un changement de regard » de la part des acteurs territoriaux sur leur travail et l'étendue de leur compétence, les sortant de l'image répandue et réductrice « d'associations qui s'occupent de jeunes qui ont des problèmes ».
En conclusion, le dispositif emplois d'avenir leur apparaît comme « une bonne mesure », mais, « le volume de travail (et le manque de moyens en regard) induit une concentration des missions locales sur le dispositif avec le risque à court terme d’un désinvestissement sur les autres champs d’action, sur les autres dispositifs », souligne l'étude.
Consulter l’étude de l'ANDML sur les premiers enseignements relatifs à la mise en œuvre des emplois d'avenir.
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