Maire-info
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Édition du mardi 14 avril 2009
Emploi

Emploi des jeunes: «Il n'y a que dans le public que l'on peut avoir aujourd'hui des créations nettes d'emploi», souligne Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi

Le chef de l’Etat proposera un «plan d'urgence pour les jeunes» la semaine prochaine, voire la suivante tout au plus. 23% des jeunes de moins de 25 ans pointent actuellement au chômage, et aucune amélioration n'est attendue d'ici à la fin de l'année. Le président de la République a demandé à Martin Hirsch de lui faire des propositions pour la mi-avril afin d'améliorer l'insertion des jeunes. «On a encore une semaine pour boucler nos propositions», explique un proche du haut-commissaire à la Jeunesse. Laurent Wauquiez, le secrétaire d'État à l'Emploi, réfléchit lui aussi de son côté à la question. Si aucun arbitrage n'a pour l'heure été rendu, plusieurs pistes sérieuses sont d'ores et déjà à l'étude. La première consiste à mettre l'accent sur les formations en alternance, en incitant fiscalement les entreprises à développer les contrats de professionnalisation. Pour Laurent Wauquiez, un jeune sur quatre doit passer par l'apprentissage à horizon 2015. Le secrétaire d'État à l'Emploi réfléchit aussi à la mise en place de «dispositifs antidécrochage» pour ceux qui quittent en juin le système scolaire sans diplôme. «Ils se verraient proposer en septembre une formation, un apprentissage, un contrat aidé ou un contrat de professionnalisation», précise-t-on à Bercy. Cette tâche serait dévolue à des «pôles territoriaux» regroupant le rectorat, les collectivités locales, Pôle emploi et les missions locales. Le coût serait de «100 millions d'euros minimum», financés par le Fonds d'investissement social. Dernière idée de Laurent Wauquiez : des «formations rebonds» pour les jeunes qui se retrouvent sans activité à la fin de leurs études. «Il s'agit de leur proposer des stages commandos, des formations d'une durée de six mois, dans des filières où il y a des besoins, explique-t-on à Bercy. Un bac + 3 en psychologie condamné au chômage faute de débouchés suivrait par exemple une formation commerciale dans un métier porteur.» S'il y a un consensus sur les formations en alternance, il n'en est rien sur les contrats aidés destinés aux jeunes. Laurent Wauquiez veut développer les contrats subventionnés dans les collectivités locales et les associations. «Il n'y a que dans le public que l'on peut avoir aujourd'hui des créations nettes d'emploi», souligne-t-il. Martin Hirsch, qui a multiplié les rencontres avec les responsables de branches ou de groupes, pousse à l'inverse pour accorder un «coup de pouce momentané» aux entreprises qui en ont besoin . «C'est le plus efficace en termes d'insertion, note l'un de ses collaborateurs. L'histoire passée démontre que financer de l'emploi non marchand est une impasse à moyen terme.» Martin Hirsch milite pour une prime à l'embauche remboursable mais l'Élysée penche plutôt pour l'augmentation de l'aide accordée aux entreprises qui recrutent un jeune en CDI ou CDD de deux ans à travers un contrat initiative emploi. Réponse dans quelques jours.

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