Édition du mardi 9 mai 2017
Emmanuel Macron, nouveau président de la République
Emmanuel Macron est devenu, dimanche soir, à 39 ans, le huitième président de la Ve République, en remportant largement le second tour de l’élection présidentielle avec 66,10 % des suffrages, contre 33,90 % à sa rivale Marine Le Pen. L’abstention s’est établie à 25,5 % et l’un des éléments marquants du scrutin a été le taux important de votes blancs et nuls : plus de 4 millions d’électeurs ont choisi cette solution.
Emmanuel Macron a obtenu 20,75 millions de voix. Marine Le Pen en a obtenu 10,64 millions, ce qui est un record absolu pour le Front national. Elle a gagné plus de 3 millions de voix par rapport au premier tour alors que, pour mémoire, entre le premier et le second tour de l’élection présidentielle de 2002 où Jean-Marie Le Pen s’était lui aussi qualifié pour le second tour, celui-ci n’avait quasiment pas gagné de voix entre les deux tours.
La candidate du FN arrive première dans deux départements seulement, l’Aisne et le Pas-de-Calais. Tous les autres départements, y compris ceux de l’arc méditerranéen où Marine Le Pen était arrivée en tête au premier tour, ont donné la victoire au candidat d’En marche (mouvement rebaptisé hier « La République en marche » ). Avec néanmoins des scores très contrastés.
Dans certains départements, Emmanuel Macron a remporté une victoire écrasante. C’est notamment le cas à Paris où il obtient 89,68 % des suffrages ! Le nouveau président a dépassé les 70 % dans tous les départements franciliens, le Lot, la Loire-Atlantique, la Gironde, l’Ille-et-Vilaine, le Finistère et la Corrèze. Il obtient une victoire bien plus serrée dans tous les départements qui avaient donné la victoire à Marine Le Pen au premier tour : 53,28 % dans l’Oise, 56,9 % dans le Nord, entre 53 et 56 % dans le Gard, les Alpes-Maritimes, le Vaucluse, l’Aude. Il passe même de justesse en Haute-Marne (50,48 %) ou dans le Var (50,85 %).
Pour ce qui est des deux départements où Marine Le Pen l’a emporté, c’est avec des scores moins écrasants (52 % dans le Pas-de-Calais et 53 % dans l’Aisne).
Si l’on regarde les résultats à l’échelle des communes, on constate que la candidate du Front national l’a emporté dans 9 164 communes de métropole, contre 26 117 pour le nouveau président. C’est une évolution importante par rapport au premier tour, où la candidate frontiste l’avait emporté dans plus de la moitié des communes (lire Maire info du 26 avril). Marine Le Pen a remporté 100 % des suffrages dans deux communes de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse (communes de moins de 20 électeurs inscrits), plus de 80 % dans 31 communes et plus de 70 % dans 282 communes.
Une fois encore, on peut constater que ce sont les plus grandes villes qui ont donné leurs suffrages à Emmanuel Macron : les communes qui lui ont donné la majorité ont une moyenne de 1477 inscrits, contre 638 inscrits pour celles qui ont donné la majorité à Marine Le Pen. La différence est plus criante encore si l’on se penche sur les plus hauts scores des deux candidats, c’est-à-dire les communes qui ont donné plus de 75 % des voix à l’un ou l’autre candidat : celles qui les ont donné à Marine Le Pen ont une moyenne de 86 inscrits, contre 4 342 inscrits en moyenne pour Emmanuel Macron. Dans les plus petites communes, le résultat est plus de 10 points différents du résultat national : dans les communes de moins de 500 inscrits, Emmanuel Macron l’emporte avec 56 % des voix au lieu de 66 % à l’échelle du pays. Dans les 13 communes de plus de 100 000 inscrits, c’est exactement l’inverse : il remporte plus de 10 points de plus qu’à l’échelle nationale (77,1 %).
Enfin, le nombre d’électeurs s’étant déplacés pour dire qu’ils ne souhaitaient pas choisir entre les deux candidats – bulletins blancs ou nuls – est très élevé. Au premier tour, les votes blancs étaient inférieurs à 2 % et les nuls inférieurs à 1 %. Dimanche, 7,55 % des électeurs qui se sont exprimés ont voté blanc, 2,78 % ont voté nul. Le total cumulé des bulletins blancs et nuls a doublé par rapport à 2012, avec 4 millions contre 2,1 millions il y a cinq ans.
Dans une demi-douzaine de communes, le nombre de vote blancs dépasse les 50 %. Mais il n’y a, cette fois, pas de différence notable entre petites et grandes communes : dans les communes de moins de 500 inscrits, les blancs et nuls ont représenté 16 % des suffrages exprimés, ce qui est comparable au 14 % des communes de plus 20 000 inscrits.
Cliquer sur + et - pour zoomer. Cliquer sur un point pour avoir les chiffres relatifs à chaque commune.
Emmanuel Macron a obtenu 20,75 millions de voix. Marine Le Pen en a obtenu 10,64 millions, ce qui est un record absolu pour le Front national. Elle a gagné plus de 3 millions de voix par rapport au premier tour alors que, pour mémoire, entre le premier et le second tour de l’élection présidentielle de 2002 où Jean-Marie Le Pen s’était lui aussi qualifié pour le second tour, celui-ci n’avait quasiment pas gagné de voix entre les deux tours.
La candidate du FN arrive première dans deux départements seulement, l’Aisne et le Pas-de-Calais. Tous les autres départements, y compris ceux de l’arc méditerranéen où Marine Le Pen était arrivée en tête au premier tour, ont donné la victoire au candidat d’En marche (mouvement rebaptisé hier « La République en marche » ). Avec néanmoins des scores très contrastés.
Dans certains départements, Emmanuel Macron a remporté une victoire écrasante. C’est notamment le cas à Paris où il obtient 89,68 % des suffrages ! Le nouveau président a dépassé les 70 % dans tous les départements franciliens, le Lot, la Loire-Atlantique, la Gironde, l’Ille-et-Vilaine, le Finistère et la Corrèze. Il obtient une victoire bien plus serrée dans tous les départements qui avaient donné la victoire à Marine Le Pen au premier tour : 53,28 % dans l’Oise, 56,9 % dans le Nord, entre 53 et 56 % dans le Gard, les Alpes-Maritimes, le Vaucluse, l’Aude. Il passe même de justesse en Haute-Marne (50,48 %) ou dans le Var (50,85 %).
Pour ce qui est des deux départements où Marine Le Pen l’a emporté, c’est avec des scores moins écrasants (52 % dans le Pas-de-Calais et 53 % dans l’Aisne).
Si l’on regarde les résultats à l’échelle des communes, on constate que la candidate du Front national l’a emporté dans 9 164 communes de métropole, contre 26 117 pour le nouveau président. C’est une évolution importante par rapport au premier tour, où la candidate frontiste l’avait emporté dans plus de la moitié des communes (lire Maire info du 26 avril). Marine Le Pen a remporté 100 % des suffrages dans deux communes de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse (communes de moins de 20 électeurs inscrits), plus de 80 % dans 31 communes et plus de 70 % dans 282 communes.
Une fois encore, on peut constater que ce sont les plus grandes villes qui ont donné leurs suffrages à Emmanuel Macron : les communes qui lui ont donné la majorité ont une moyenne de 1477 inscrits, contre 638 inscrits pour celles qui ont donné la majorité à Marine Le Pen. La différence est plus criante encore si l’on se penche sur les plus hauts scores des deux candidats, c’est-à-dire les communes qui ont donné plus de 75 % des voix à l’un ou l’autre candidat : celles qui les ont donné à Marine Le Pen ont une moyenne de 86 inscrits, contre 4 342 inscrits en moyenne pour Emmanuel Macron. Dans les plus petites communes, le résultat est plus de 10 points différents du résultat national : dans les communes de moins de 500 inscrits, Emmanuel Macron l’emporte avec 56 % des voix au lieu de 66 % à l’échelle du pays. Dans les 13 communes de plus de 100 000 inscrits, c’est exactement l’inverse : il remporte plus de 10 points de plus qu’à l’échelle nationale (77,1 %).
Enfin, le nombre d’électeurs s’étant déplacés pour dire qu’ils ne souhaitaient pas choisir entre les deux candidats – bulletins blancs ou nuls – est très élevé. Au premier tour, les votes blancs étaient inférieurs à 2 % et les nuls inférieurs à 1 %. Dimanche, 7,55 % des électeurs qui se sont exprimés ont voté blanc, 2,78 % ont voté nul. Le total cumulé des bulletins blancs et nuls a doublé par rapport à 2012, avec 4 millions contre 2,1 millions il y a cinq ans.
Dans une demi-douzaine de communes, le nombre de vote blancs dépasse les 50 %. Mais il n’y a, cette fois, pas de différence notable entre petites et grandes communes : dans les communes de moins de 500 inscrits, les blancs et nuls ont représenté 16 % des suffrages exprimés, ce qui est comparable au 14 % des communes de plus 20 000 inscrits.
***
Le président élu dimanche prendra officiellement ses fonctions dimanche prochain, le 14 mai. Il a annoncé qu’il ne dévoilerait pas le nom de son Premier ministre avant la passation des pouvoirs. Reste maintenant à savoir de quelle majorité disposera le nouveau président après les élections législatives – voire, s’il en disposera d’une. Réponse le dimanche 18 juin, après le second tour des élections législatives, dont la campagne va démarrer incessamment : les candidatures doivent être déposées au plus tard dans une semaine, le 19 mai.
Franck Lemarc
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Le programme du nouveau président de la République pour les collectivités
Renforcement de la loi SRU : deux nouveaux décrets ont été publiés
Le ministre de l'Intérieur rappelle les règles d'emploi des ASVP
Tourisme : trois nouvelles mesures afin de renforcer la sécurité
Retrouver une édition
Accéder au site