Édition du vendredi 17 avril 2015
Effectifs de la fonction publique : hausse modérée en 2013
L’Insee publie ce matin les chiffres des effectifs de la fonction publique pour 2013. Ils augmentent de façon modérée (+ 1,5 %), loin des clichés sur une « explosion » du nombre d’agents. Une part importante des nouvelles embauches (environ la moitié) se fait sous forme de contrats aidés, en particulier de contrats d’avenir.
Il y avait au 31 décembre 2013 5,6 millions de salariés dans la fonction publique, tous versants confondus – rappelons que la fonction publique se divise en trois versants, la fonction publique de l’État (FPE), la territoriale (FPT) et l’hospitalière (FPH).
La fonction publique territoriale (communes, EPCI, départements, régions, établissements publics locaux) regroupait presque 2 millions d’agents fin 2013 (précisément 1 951 400). Ses effectifs ont augmenté de quelque 72 700 agents cette année-là, soit une progression de 2 %. Sans surprise, la carte intercommunale continuant à se compléter, ce sont les EPCI qui tirent les recrutements vers le haut avec le plus de dynamisme (+ 5 % en 2013). Dans les communes, la hausse a été de 1,8 %.
Les maires et présidents d’intercommunalités ont répondu à l’appel lancé par le président de la République dès son arrivée au pouvoir, qui demandait aux organismes publics de se servir le plus massivement possible des nouveaux dispositifs de contrats aidés, pour aider à « inverser la courbe du chômage ». Les emplois d’avenir, créés dès novembre 2012, ont en particulier été très utilisés dans la FPT, puisqu’ils représentent la moitié des embauches en 2013 : hors contrats aidés, la hausse des effectifs de la FPT n’est que de 0,9 % au lieu de 2 %. Des trois versants de la fonction publique, c’est de très loin la FPT qui a eu le plus recours aux contrats aidés : leur nombre a augmenté de 23 % dans la FPH, de 32 % dans la FPE, et de 44 % dans la FPT (lire Maire info du 25 mars dernier).
Si l’on se penche de plus près sur la répartition des effectifs dans la FPT, on constate que comme c’est le cas depuis toujours, elle emploie une forte majorité d’agents de catégorie C (77 %, contre 22 % dans la FPE par exemple). Notons que ses finances seront donc mécaniquement plus impactées que celles des deux autres versants par la hausse du point d’indice des catégories C décidée par le gouvernement pour 2014 et 2015.
La FPT est le versant dans lequel il y a le moins d’agents de catégorie A (9 %), surtout en le comparant à la FPE où les catégories A représentent 52 % des effectifs – essentiellement à cause de la part représentée par les enseignants.
60,5 % des agents de la FPT sont des femmes. C’est un peu moins que dans la FPH, où l’on trouve plus de 77 % de femmes, les métiers d’infirmiers et aides-soignants étant encore presque exclusivement féminins.
Enfin, la fonction publique territoriale n’est toujours pas très jeune : presque 80 % (78,3) des agents ont plus de 35 ans, et 35 % d’entre eux ont plus de 50 ans. Les moins de 25 ans ne représentent que 5,4 % des agents.
Télécharger l’étude de l’Insee.
Il y avait au 31 décembre 2013 5,6 millions de salariés dans la fonction publique, tous versants confondus – rappelons que la fonction publique se divise en trois versants, la fonction publique de l’État (FPE), la territoriale (FPT) et l’hospitalière (FPH).
La fonction publique territoriale (communes, EPCI, départements, régions, établissements publics locaux) regroupait presque 2 millions d’agents fin 2013 (précisément 1 951 400). Ses effectifs ont augmenté de quelque 72 700 agents cette année-là, soit une progression de 2 %. Sans surprise, la carte intercommunale continuant à se compléter, ce sont les EPCI qui tirent les recrutements vers le haut avec le plus de dynamisme (+ 5 % en 2013). Dans les communes, la hausse a été de 1,8 %.
Les maires et présidents d’intercommunalités ont répondu à l’appel lancé par le président de la République dès son arrivée au pouvoir, qui demandait aux organismes publics de se servir le plus massivement possible des nouveaux dispositifs de contrats aidés, pour aider à « inverser la courbe du chômage ». Les emplois d’avenir, créés dès novembre 2012, ont en particulier été très utilisés dans la FPT, puisqu’ils représentent la moitié des embauches en 2013 : hors contrats aidés, la hausse des effectifs de la FPT n’est que de 0,9 % au lieu de 2 %. Des trois versants de la fonction publique, c’est de très loin la FPT qui a eu le plus recours aux contrats aidés : leur nombre a augmenté de 23 % dans la FPH, de 32 % dans la FPE, et de 44 % dans la FPT (lire Maire info du 25 mars dernier).
Si l’on se penche de plus près sur la répartition des effectifs dans la FPT, on constate que comme c’est le cas depuis toujours, elle emploie une forte majorité d’agents de catégorie C (77 %, contre 22 % dans la FPE par exemple). Notons que ses finances seront donc mécaniquement plus impactées que celles des deux autres versants par la hausse du point d’indice des catégories C décidée par le gouvernement pour 2014 et 2015.
La FPT est le versant dans lequel il y a le moins d’agents de catégorie A (9 %), surtout en le comparant à la FPE où les catégories A représentent 52 % des effectifs – essentiellement à cause de la part représentée par les enseignants.
60,5 % des agents de la FPT sont des femmes. C’est un peu moins que dans la FPH, où l’on trouve plus de 77 % de femmes, les métiers d’infirmiers et aides-soignants étant encore presque exclusivement féminins.
Enfin, la fonction publique territoriale n’est toujours pas très jeune : presque 80 % (78,3) des agents ont plus de 35 ans, et 35 % d’entre eux ont plus de 50 ans. Les moins de 25 ans ne représentent que 5,4 % des agents.
Télécharger l’étude de l’Insee.
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