Édition du lundi 15 mars 2004
Eau potable : selon un sondage Sofres financé par les grands groupes français de l'eau, les Français la trouvent meilleure
L'eau du robinet est, à nouveau, jugée digne de confiance, selon le baromètre annuel réalisé par la Sofres, commandité par l'association Cieau est financée par les grands groupes français du service des eaux, comme Veolia ou la Lyonnaise des eaux, et publié aujourd'hui par « Le Parisien », à l'occasion de la Journée européenne du consommateur.
L'édition 2004 de cette enquête montre que nous sommes 79 % à lui faire confiance (+ 2 points par rapport à l'an passé) et 62 % à la boire (+ 3).
73 % des Français jugent l'eau sûre (22 % pensent le contraire) contre 69 % l'année précédente. Ils sont 59 % à estimer que les contrôles sont suffisants et 80 % à se déclarer satisfaits du service des eaux. Bonne nouvelle pour les commanditaires du sondage qui attribuent ce regain de satisfaction à une meilleure information, en soulignant qu'il s'agit là des meilleurs résultats obtenus depuis le premier baromètre, en 1996.
"La trouvent-ils bonne pour autant ?" demande Le Parisien. Selon le sondage de la Sofres (1 905 personnes interrogées), ils ont été plus nombreux à la boire en 2003 qu'en 2002. Mais s'ils sont 69 % à la trouver « bonne », ils continuent à râler contre son mauvais goût. « C'est surtout le chlore qui est en cause. Les industriels travaillent pour en limiter les désagréments, mais le chlore est nécessaire pour assurer la qualité sanitaire de l'eau. Peu de gens le savent, mais pour se débarrasser de ce goût, il suffit de mettre l'eau en carafe ou en bouteille et de la laisser au frais. Au bout de quelques heures, il n'y paraît plus », poursuit Olivier Salvat. Quant à la dureté de l'eau, qui fait grimacer les Français (39 % des insatisfaits la citent), consolez-vous en vous disant que si le calcaire est nocif pour les appareils électroménagers, il est excellent pour la santé, car synonyme de calcium. Reste qu'en dix ans, le prix de l'eau a plus que doublé : aujourd'hui, en moyenne 1 par jour et par foyer. Curieusement, nous sommes moins nombreux qu'avant à la trouver « plutôt chère » (58 % contre 62 % en 2003) et nous nous disons même prêts à payer plus pour préserver sa qualité. Cela tombe bien : la ressource ayant une fâcheuse tendance à se dégrader, son prix va continuer à grimper. « Il y a une course-poursuite infernale entre la hausse des pollutions, notamment agricoles et humaines, et les techniques mises en oeuvre pour la maîtriser », déplore Bernard Rousseau, président de France Nature Environnement, principale association écolo du pays. « Dans certaines rivières, la concentration de pesticides est incroyable. Même dans les nappes souterraines, cela devient préoccupant. Rendre l'eau potable dans ces conditions, cela va bientôt devenir un exploit, mais l'addition sera salée. »c=http:
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