Développement du fret ferroviaire: Etat et collectivités doivent avoir du «courage politique», estiment France nature environnement et le Réseau action climat France

Le mouvement social lancé par plusieurs syndicats de cheminots pour demain 8 novembre «interpelle la fédération France nature environnement (FNE) et le Réseau action climat France (RAC-F)», écrivent les deux associations dans un communiqué. Pour elles, le fret ferroviaire est un «sujet essentiel dans une politique des transports soutenable», et «ne fait pas l’objet de l’attention qu’il mériterait en terme d’orientations et de décisions.» Elles soulignent que le transport ferroviaire de marchandises «continue son lent déclin, au bénéfice du transport routier et de son cortège de graves conséquences sur le plan de l’environnement, de l’énergie, de la sécurité routière et de la santé publique.» Les «citoyens regroupés au sein de nos associations refusent cette situation. Ils attendent des actions concrètes pour lutter contre le dérèglement climatique et diminuer la dépendance pétrolière, des décisions politiques fortes pour mieux maîtriser la demande de transports, favoriser les transports alternatifs à la route et en particulier le rail, mode de transport plus écologique que le mode routier.» FNE et RAC-F estiment que les «solutions incontournables pour parvenir à cet objectif sont connues et demandent du courage politique de la part de l’Etat et des collectivités locales: éco-redevance sur le transport routier de marchandises, moratoire sur les projets autoroutiers et routiers, maintien et modernisation de l’ensemble du réseau ferré national, etc. L’Etat doit faire en sorte que les opérateurs de transports ferroviaires, et notamment Fret SNCF partent à la reconquête du maximum de trafics perdus par le train ces dernières années. Il est indispensable d’offrir un service fiable permettant de retrouver la confiance des chargeurs.»

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