Deux fois plus de maladies chroniques ou graves chez les SDF, selon l'Insee

Près des deux tiers des personnes sans domicile fixe (SDF) s'adressant aux services d'aide déclarent au moins une maladie grave ou chronique, soit deux fois plus que l'ensemble de la population, selon une étude de l'Insee publiée mardi. 65% des usagers des services d'aide (hébergement ou offre de repas chauds) sont dans ce cas, contre 32% de l'ensemble de la population, indique cette étude portant sur l'année 2001. Au total, 16% de ces SDF estiment être en mauvaise santé (contre 3% de l'ensemble de la population), quels que soient leur âge et leur mode d'hébergement provisoire, structure collective ou habitat associatif. L'Insee souligne que les catégories populaires sont sur-représentées parmi les SDF puisque 91% de ceux qui ont ou avaient un emploi sont des ouvriers ou des employés. Le problème de santé physique le plus cité par les SDF est la migraine qui affecte 20% d'entre eux (30% des femmes et 13% des hommes), contre 4% de la population, suivie par les maladies respiratoires (14% contre 6%), les séquelles de maladie grave ou d'accident (13% contre 2%), les affections du système digestif (10% contre 2%) et les maladies de la peau (7% contre 4%). Les SDF partagent à peu près avec le reste de la population les problèmes articulaires et osseux (lumbago, sciatique, arthrose, rhumatisme, ostéoporose) puisque 10% disent en souffrir contre 8% des autres résidents français. Trois SDF sur dix fréquentant les services d'aide se plaignent de graves troubles du sommeil, soit dix fois plus que l'ensemble de la population, ce qu'expliquent en partie leurs conditions de vie (promiscuité dans les centres d'hébergement, insécurité ou froid dans la rue). Ils sont quatre sur dix à souffrir de dépression, parfois en raison d'événements qui ont précédé la perte de leur logement (licenciement, conflit familial, expulsion de logement, recherche d'asile politique) mais leur état a été aggravé par l'absence d'un toit, souligne l'Insee. Parmi la population de SDF reçue par les services d'aide, la moitié n'a jamais vécu dans la rue, mais 13% y ont dormi plus d'un an dans leur vie. Au cours de l'année 2000, 84% ont vu au moins une fois un médecin : six fois sur dix dans un cabinet ou un centre médical, deux fois sur dix à l'hôpital et deux fois sur dix dans un centre d'hébergement ou une association. Trois SDF sur dix ont été hospitalisés au moins une fois dans l'année, le plus souvent pour des troubles d'ordre psychologique. Enfin, quatre SDF sur dix souffrent des dents mais ne consultent pas de dentiste et un tiers a des problèmes de vue non corrigés, ce qui expliquerait une bonne partie du fort taux de migraines déclaré, selon l'Insee.c=http://www.domain

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