Édition du lundi 7 septembre 2015
Des journées contre l'illettrisme du 8 au 13 septembre pour faire tomber un tabou
Ateliers d’écriture, rencontres, expositions et désormais un numéro vert : du 8 au 13 septembre, les journées nationales d’action contre l’illettrisme mobilisent autour de ce phénomène qui touche encore 2,5 millions de personnes en France pour montrer que des solutions existent.
Pour leur deuxième édition, ces Journées organisées sous la bannière de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) fédèrent plus de 200 manifestations dans tout le pays, avec l’idée de mettre en lumière les myriades d’initiatives locales qui existent et de « faire tomber ce tabou », explique Hervé Fernandez, directeur de l’ANLCI.
A cette occasion, un numéro vert – illettrisme info service (0800.11.10.35) – est lancé le 8 septembre afin d’orienter toutes les personnes en ayant besoin « vers les ressources locales » existant dans leur région.
En 2004, l’illettrisme concernait 3,1 millions de personnes ayant pourtant été scolarisées, soit 9 % des adultes. Grâce à une mobilisation accrue, « on commence à résorber ce problème » mais il faut « poursuivre », souligne Hervé Fernandez. 7 % des 18-65 ans sont encore aujourd’hui touchés. L’objectif affiché pour 2018 est de parvenir à une nouvelle baisse de deux points, soit 5 %.
Grande cause nationale en 2013, l’illettrisme se définit par l’incapacité de maîtriser les compétences de base nécessaires en lecture, écriture et calcul pour être autonome dans des situations simples de la vie quotidienne, comme lire une liste de courses, un programme télé ou prendre de l’argent dans un distributeur. C’est aussi un enjeu économique.
Dans une note qu’il vient de publier, France Stratégie souligne que lutter contre l’illettrisme est « un impératif économique et social ». L’organisme de réflexion et de recommandations au gouvernement, rattaché à Matignon, préconise la mise en place d’une politique volontariste afin de diviser par deux la proportion d’adultes illettrés d’ici à 2025.
Pour cela, il faudrait consacrer chaque année 50 millions d’euros supplémentaires à ce problème, pour porter le financement annuel à 210 millions d’euros, estime France Stratégie, en évoquant notamment la situation des plus de 45 ans qui représentent plus de la moitié des personnes en situation d’illettrisme.
Parmi les manifestations annoncées à l’occasion de ces Journées 2015, un temps fort à Lyon avec une rencontre européenne le 10 septembre autour du développement des compétences clés au travail. Des entreprises viendront présenter « des actions exemplaires qui ont concerné plusieurs centaines de salariés dans les filières bois, construction ou textile », explique le directeur de l’ANLCI.
Expositions, ateliers lecture et écriture ou spectacles sont organisés dans différentes régions de France métropolitaine, mais aussi en Guyane, à la Réunion ou à Mayotte. Le programme complet peut être consulté sur le site de l’ANLCI, un site dont la fréquentation a augmenté de 40 % en un an, dans la foulée de la première édition en 2014. (AFP)
Le site de l’ANLCI
Pour leur deuxième édition, ces Journées organisées sous la bannière de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) fédèrent plus de 200 manifestations dans tout le pays, avec l’idée de mettre en lumière les myriades d’initiatives locales qui existent et de « faire tomber ce tabou », explique Hervé Fernandez, directeur de l’ANLCI.
A cette occasion, un numéro vert – illettrisme info service (0800.11.10.35) – est lancé le 8 septembre afin d’orienter toutes les personnes en ayant besoin « vers les ressources locales » existant dans leur région.
En 2004, l’illettrisme concernait 3,1 millions de personnes ayant pourtant été scolarisées, soit 9 % des adultes. Grâce à une mobilisation accrue, « on commence à résorber ce problème » mais il faut « poursuivre », souligne Hervé Fernandez. 7 % des 18-65 ans sont encore aujourd’hui touchés. L’objectif affiché pour 2018 est de parvenir à une nouvelle baisse de deux points, soit 5 %.
Grande cause nationale en 2013, l’illettrisme se définit par l’incapacité de maîtriser les compétences de base nécessaires en lecture, écriture et calcul pour être autonome dans des situations simples de la vie quotidienne, comme lire une liste de courses, un programme télé ou prendre de l’argent dans un distributeur. C’est aussi un enjeu économique.
Dans une note qu’il vient de publier, France Stratégie souligne que lutter contre l’illettrisme est « un impératif économique et social ». L’organisme de réflexion et de recommandations au gouvernement, rattaché à Matignon, préconise la mise en place d’une politique volontariste afin de diviser par deux la proportion d’adultes illettrés d’ici à 2025.
Pour cela, il faudrait consacrer chaque année 50 millions d’euros supplémentaires à ce problème, pour porter le financement annuel à 210 millions d’euros, estime France Stratégie, en évoquant notamment la situation des plus de 45 ans qui représentent plus de la moitié des personnes en situation d’illettrisme.
Parmi les manifestations annoncées à l’occasion de ces Journées 2015, un temps fort à Lyon avec une rencontre européenne le 10 septembre autour du développement des compétences clés au travail. Des entreprises viendront présenter « des actions exemplaires qui ont concerné plusieurs centaines de salariés dans les filières bois, construction ou textile », explique le directeur de l’ANLCI.
Expositions, ateliers lecture et écriture ou spectacles sont organisés dans différentes régions de France métropolitaine, mais aussi en Guyane, à la Réunion ou à Mayotte. Le programme complet peut être consulté sur le site de l’ANLCI, un site dont la fréquentation a augmenté de 40 % en un an, dans la foulée de la première édition en 2014. (AFP)
Le site de l’ANLCI
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