Édition du lundi 30 mars 2015
Départementales : 25 départements basculent à droite, mais aucun au FN
C’était une défaite annoncée : alors que, jusqu’à hier, la gauche contrôlait 60 % des départements, elle en a perdu 25 lors du deuxième tour des élections départementales, et le rapport gauche-droite s’est inversé : ce sont désormais 66 départements qui seront gérés par la droite (UMP, UDI ou divers droite), contre 34 par la gauche. Un seul département a basculé de droite à gauche (la Lozère). Le Front national n’a pas réussi, malgré des scores très élevés, à emporter un département.
Plusieurs départements symboliques pour la gauche –parce qu’ils étaient historiquement gérés par les socialistes ou les communistes, ou parce qu’il s’agissait de fiefs de personnalités du PS – ont été gagnés par l’opposition. Ont ainsi basculé à droite notamment le Nord, les Bouches-du-Rhône – qui étaient à gauche depuis 1955 –, les Côtes-d’Armor dirigées par l’actuel président de l’Assemblée des départements de France, Claudy Lebreton, qui ne se représentait pas ; mais aussi la Corrèze, naguère présidée par François Hollande, l’Essonne, fief de Manuel Valls, ou la Seine-Maritime de Laurent Fabius…
Le PS conserve en revanche, sur le fil, la Seine-Saint-Denis et le Pas-de-Calais que respectivement la droite et le FN espéraient lui arracher. Il réalise un « grand chelem » en Languedoc-Roussillon, où la victoire en Lozère assure au PS la direction des cinq départements de cette région appelée à fusionner avec Midi-Pyrénées.
Le Parti communiste, qui présidait jusqu’ici deux départements, n’en garde plus qu’un, le Val-de-Marne, après avoir perdu hier l’Allier.
Le FN, qui pensait pouvoir l’emporter au moins dans le Vaucluse et l’Aisne, a finalement été battu – mais de peu. Le parti de Marine Le Pen réalise toutefois des scores très élevés, « en moyenne aux alentours de 40 % » a précisé hier celle-ci. Le mode de scrutin, majoritaire, n’a permis au FN que de faire élire en tout 62 conseillers départementaux. Ce sont maintenant les régionales de décembre prochain que le parti d’extrême droite a en ligne de mire, avec un scrutin proportionnel qui devrait nettement plus l’avantager : Marine Le Pen a annoncé hier qu’elle espérait remporter la direction de cinq régions.
Il reste maintenant à attendre le « troisième tour » du scrutin, jeudi, avec l’élection des présidents de département. Dans certains départements, l’exercice s’avérera certainement compliqué, comme dans le Vaucluse où droite et gauche sont exactement à égalité, avec 12 sièges chacun, et où le FN est en position de jouer les arbitres avec 10 élus.
Contrairement à ce qui s’était passé en mars dernier, après la lourde défaite du PS aux élections municipales, il ne devrait y avoir pas de remaniement du gouvernement : le Premier ministre l’a exclu hier. Tout en reconnaissant une victoire « incontestable » de la droite, Manuel Valls a exprimé son intention de « garder le cap ».
Télécharger les résultats communiqués par le ministère de l'Intérieur.
Plusieurs départements symboliques pour la gauche –parce qu’ils étaient historiquement gérés par les socialistes ou les communistes, ou parce qu’il s’agissait de fiefs de personnalités du PS – ont été gagnés par l’opposition. Ont ainsi basculé à droite notamment le Nord, les Bouches-du-Rhône – qui étaient à gauche depuis 1955 –, les Côtes-d’Armor dirigées par l’actuel président de l’Assemblée des départements de France, Claudy Lebreton, qui ne se représentait pas ; mais aussi la Corrèze, naguère présidée par François Hollande, l’Essonne, fief de Manuel Valls, ou la Seine-Maritime de Laurent Fabius…
Le PS conserve en revanche, sur le fil, la Seine-Saint-Denis et le Pas-de-Calais que respectivement la droite et le FN espéraient lui arracher. Il réalise un « grand chelem » en Languedoc-Roussillon, où la victoire en Lozère assure au PS la direction des cinq départements de cette région appelée à fusionner avec Midi-Pyrénées.
Le Parti communiste, qui présidait jusqu’ici deux départements, n’en garde plus qu’un, le Val-de-Marne, après avoir perdu hier l’Allier.
Le FN, qui pensait pouvoir l’emporter au moins dans le Vaucluse et l’Aisne, a finalement été battu – mais de peu. Le parti de Marine Le Pen réalise toutefois des scores très élevés, « en moyenne aux alentours de 40 % » a précisé hier celle-ci. Le mode de scrutin, majoritaire, n’a permis au FN que de faire élire en tout 62 conseillers départementaux. Ce sont maintenant les régionales de décembre prochain que le parti d’extrême droite a en ligne de mire, avec un scrutin proportionnel qui devrait nettement plus l’avantager : Marine Le Pen a annoncé hier qu’elle espérait remporter la direction de cinq régions.
Il reste maintenant à attendre le « troisième tour » du scrutin, jeudi, avec l’élection des présidents de département. Dans certains départements, l’exercice s’avérera certainement compliqué, comme dans le Vaucluse où droite et gauche sont exactement à égalité, avec 12 sièges chacun, et où le FN est en position de jouer les arbitres avec 10 élus.
Contrairement à ce qui s’était passé en mars dernier, après la lourde défaite du PS aux élections municipales, il ne devrait y avoir pas de remaniement du gouvernement : le Premier ministre l’a exclu hier. Tout en reconnaissant une victoire « incontestable » de la droite, Manuel Valls a exprimé son intention de « garder le cap ».
F.L.
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