Édition du jeudi 10 février 2005
Compensation du transfert du revenu minimum d'insertion : l'Assemblée des départements de France affirme que «le compte n'y est pas»
Le principe de compensation « à leuro près » rappelé par le gouvernement, lannonce dune « clause de revoyure » lorsque les dépenses effectives de lannée 2004 seront connues ne peuvent suffire : les départements affirment que, pour la compensation financière par lEtat du transfert du revenu minimum dinsertion, « le compte ny est pas ».
Réuni mardi dernier, les présidents de conseils généraux, membres du bureau de lAssemblée des départements de France (ADF), ont exprimé une inquiétude croissante, ressentie sur le terrain dans tous les départements. Ils constatent en effet le creusement rapide du décalage financier entre les recettes fiscales affectées par lEtat aux conseils généraux pour financer le RMI et la réalité des versements faits par ceux-ci aux organismes payeurs, notamment les caisses dallocations familiales.
Confrontés à lampleur de lécart entre les versements de taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) et les dépenses effectives, les présidents de conseils généraux estiment que rien ne permet donc de les rassurer.
Lajustement de 83 millions deuros effectué en loi de finances rectificative 2004 nest pas à la mesure du problème constaté. En effet, lADF estime à 435 millions deuros sur lensemble de lannée 2004 le différentiel recettes/dépenses.
«Ce décalage, qui nécessite des réponses appropriées du gouvernement, augure mal des conditions dans lesquelles vont sopérer en 2005 les premières compensations financières des mesures de décentralisation résultant de la loi du 13 août 2004 », dit un communiqué.
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