Édition du jeudi 14 juin 2007
Carte scolaire: les régions de France demandent une «refondation» plutôt qu'une suppression
LAssociation des régions de France (ARF) estime que la décision gouvernementale de supprimer la carte scolaire dici trois ans, «au nom dune prétendue égalité des chances, laissant croire aux familles quelles pourront faire en toute liberté le choix du collège ou du lycée pour leur enfant est un leurre».
Pour les présidents de conseils régionaux, «la suppression totale de la carte scolaire aura pour conséquences: de renforcer un système de "passe-droit" à lopposé de sa conception de légalité des chances; daccroître les inégalités entre élèves et entre établissements, car les critères daffectation reposeront sur la sélection des meilleurs dossiers; de vider les établissements qui connaissent des difficultés, en particulier en milieu rural comme en périphérie des villes; de laisser les inspecteurs dacadémie décider seuls de laffectation des élèves alors même quelle concerne tous les acteurs de léducation, qu'ils soient personnels de lEducation nationale, parents délèves ou les collectivités territoriales.»
Ils jugent que «cette réforme occulte la vraie question de fond qui est posée à tous les acteurs du monde de léducation: le système éducatif sera égalitaire quand les ghettos auront disparu, quand l'habitat sera partout diversifié et équilibré».
Les présidents de régions demandent donc que la carte scolaire, «vidée dune bonne partie de son sens par le jeu de complaisances diverses», soit «refondée» et non supprimée. Pour lARF, cette «refondation doit se faire dans la concertation, dans un cadre qui garantisse la transparence totale de lensemble des procédures daffectation. Limplantation volontariste et équitable des options les plus recherchées par les familles doit être demain un élément favorisant mixité sociale et égalité des chances.»
LARF profite du même communiqué pour «dénoncer les conditions dimprovisation et de précipitation de la préparation du texte sur la gouvernance et lautonomie des universités.» Elle rappelle que les collectivités locales, dans le cadre des contrats de projet avec lEtat, participent à près de 50% aux investissements des universités. Elle demande quun livre blanc soit réalisé comme le gouvernement sy engage dans son contrat de législature «pour tout projet important de réforme et ce, sous la tutelle dune commission parlementaire.»
Pour lire le communiqué, voir lien ci-dessous.pt>c=http:/
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