Édition du lundi 23 mai 2005
Carte scolaire : les maires ruraux soulignent « la nécessité de mieux prendre en compte la situation particulière des communes rurales et d'envisager une gestion diversifiée selon les territoires
Une délégation de lAssociation des maires ruraux de France (AMRF), conduite par son président Gérard Pelletier, maire de Raze, a été reçue la semaine dernière par François Fillon, ministre de lEducation nationale, de lenseignement supérieur et de la recherche.
« Face aux difficultés recensées pour létablissement de la carte scolaire 2005-2006 dans de nombreux départements, les maires ruraux ont largement ressenti les décisions prises comme relevant dune logique purement comptable, sans considération pour lintérêt des enfants et pour les efforts consentis par les communes en faveur de leurs écoles. La suppression de postes dans des départements qui connaissent pourtant une hausse des effectifs a dailleurs suscité de vives réactions locales. », écrit lAMRF dans un communiqué.
Au cours de ce long entretien, les élus ruraux ont exprimé au ministre de lEducation leurs principales demandes.
Dabord, une « indispensable concertation en amont avec les élus concernés qui ne doivent pas être suspectés a priori par les services de lEtat et sans chiffrage contradictoire clairement établi, comme cela arrive trop souvent, de gonfler les prévisions deffectifs. Un tel soupçon sur des maires ruraux qui connaissent mieux que quiconque leurs administrés nest pas acceptable et peu propice à une discussion sereine. »
Ensuite, « la nécessité de mieux prendre en compte la situation particulière des communes rurales et denvisager une gestion diversifiée selon les territoires, notamment au regard des enjeux daménagement. »
Ils ont aussi réclamé « le maintien de la scolarisation possible des moins de trois ans dans les communes rurales. Dans le cas contraire, ces communes ne pourront assumer financièrement des structures daccueil de substitution dont le coût savère beaucoup plus élevé, et la nature différente. La situation des plus jeunes enfants ne sen trouvera certainement pas améliorée. »
Selon eux, « les conséquences de la fermeture dune classe ou dune école dans une commune rurale dépassent très largement le seul cadre scolaire. Ce sont aussi les chances de la commune de conserver ou dattirer de jeunes ménages, donc lavenir même de la dite commune qui peut se jouer en partie à loccasion de ces décisions. Celles-ci ne sauraient dès lors faire abstraction dune politique pourtant affichée daménagement équilibré du territoire. »
Pour lAMRF, lécoute « attentive » du ministre et le dialogue « qui sest instauré à loccasion de cette entrevue doivent trouver écho très rapidement au niveau local dans le cadre de la préparation de la prochaine rentrée scolaire et permettre dengager prochainement une réflexion sur une meilleure prise en compte de la diversité des territoires dans les cartes scolaires des années à venir. »c=http://www.upgra
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